Merci La Station pour cette belle initiative. Michou a accompagné l’AdN dès sa création, et n’a cessé d’œuvrer pour une Nice solidaire. Affiches, photos, et expos collectives avec les artistes niçois pour dire non à la candidature de Jean-Marie Le Pen à la présidence de la région ou à Jacques Peyrat à Nice – elle a énormément contribué au lien vital entre culture et citoyenneté.

La Station présente une sélection de photographies de Michou Strauch-Barelli (1942 – 2013).

L’œuvre de Michou Strauch-Barelli s’articule autour du corps de la femme, transfiguré par des collages, des découpes de plans et des cadrages flirtant parfois avec l’abstraction. Le nu, « meilleur moyen pour une artiste d’entrer au musée », disait-elle non sans ironie, s’émancipe du champ de la peinture et de la littérature pour devenir chez elle un vocable plastique célébrant la sensualité.

Chez Michou Strauch-Barelli, tout est question de regard : la finesse de l’approche, le sens aigu du vivant, de la part de lumière et de la part d’ombre dans l’image autant que dans le désir, l’interrogation des identités féminines et masculines, se conjuguent grâce à sa grande maîtrise technique de la photographie.

Michou Strauch-Barelli se positionnait précisément comme femme photographe, c’est à dire comme femme et comme photographe : « Partant de mes photographies du corps en noir et blanc, je les agrémente de coloriages à l’encre, collages, perles ou boutons de nacre pour l’amusement de la citation, le plaisir du rapprochement, le jeu de la connivence et pour trouver dans la sensualité du visuel un art du bonheur et la joie d’être une femme photographe ».

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