C’était en 2010 : Souvenez vous de cette maman de 3 enfants, rescapée de massacres, aidée par toutes les associations, mais à qui la PREF06 a toujours dit NON.
Epuisée, elle a « choisi » de rejoindre son mari réapparu et blessé. l’OFII avait dû se charger de son billet.
Nous aurions pu être tous en manif à l’aéroport. Nous ne l’avons pas fait. Ils ont disparu. Depuis 2012, sans aucun moyen, certains d’entre nous accompagnent les Roms en faisant le travail de l’Administration (mise à l’abri des inondations, vaccinations, scolarisation…).« Patience, discrétion, diplomatie… » pour ne pas perturber les « efforts » de la préfecture, nous avait-on dit…Résultat : RIEN ou presque.· Tant d’autres exemples montrent que nos démarches, lettres, alertes aux politiques, suivis quotidiens ne suffisent pas à obtenir des changements de politique.
Enfant décédé à Nice:le récit d’une mère courage
· Et aujourd’hui :
Voici le résultat de la rencontre entre la Préfecture et une délégation des militants qui accompagnent la famille du petit Magomedkhan depuis 6 ans :
La maman obtient enfin une carte de séjour et un hébergement en CHRS pour elle et ses enfants mineurs (dont un lourdement handicapé).
Rien pour le fils aîné, jeune majeur.
C’est bien le minimum.
Décision tardive (bien cher payée par la famille !) qui, si elle avait été prise plus tôt, aurait peut-être pu éviter le drame.
Et encore, c’est présenté comme « exceptionnel » !
Et on compte sur les associations pour l’accompagnement !
Quel cynisme…
Enfant décédé : réponse du préfet des Alpes maritimes
Nous redisons que cette politique de décisions au cas par cas, prises le dos au mur, sans réelle empathie, sans vision globale, sans travail efficace d’intégration, est destructrice.
Destructrice à la fois pour les familles victimes de cette maltraitance institutionnelle et pour notre société qui s’enfonce dans les divisions, les préjugés et le repli sur elle-même.
Nous venons de le toucher du doigt de la façon la plus dramatique qui soit : la mort d’un enfant – une maman effondrée – des frères à l’avenir compromis – des camarades de classe traumatisés.