APPEL NO BORDERS À LA LUTTE INTERNATIONALE POUR LA LIBERTÉ DE MOUVEMENT – Manifestation dimanche 4 octobre 2015 à Vintimille 14 H 30 devant la gare .
Ce mercredi 30 Septembre à l’aube, deux bulldozers et trois camions ont eu besoin de six heures pour détruire un lieu de solidarité construit pendant plus de trois mois par des migrants en voyage et des personnes venu les soutenir de l’Europe entière. Les autorités italiennes ont cru avoir détruit en plus des tentes, de la cuisine, des douches, le cœur de la lutte No Borders. Ils se sont trompés : le Presidio a démontré qu’il pouvait franchir toute barrière physique et matérielle, en leur opposant la construction commune d’un territoire de solidarité, de relations visant l’émancipation et de luttes internationales pour la liberté de mouvement et contre toutes les frontières.
Il y a un mois environ, les autorités ont déclarés qu’à Vintimille il n’y avait plus de migrants, et en peu de temps notre campement s’est retrouvé à héberger 220 migrants en transit. Aujourd’hui elles déclarent que la journée du 30 Septembre – qui a commencé avec une expulsion et s’est terminée avec la répartition des quatre-vint activistes et migrants entre commissariat, gendarmerie et centre d’hébergement de la Croix Rouge, “a été une journée de solutions”. La frontière elle, est toujours fermée, et les migrants qui étaient prêts à risquer leur vie sur les rochers pour revendiquer leur droit à l’autodétermination se retrouvent maintenant à la rue.
Les soutiens restent avec eux. Et eux restent avec les soutiens. Nous resterons unis dans la lutte jusqu’à ce que “les solutions” conduisent à l’ouverture de la frontière : voilà quelle a été la décision de clôture de la première assemblée du Camp No Borders en exile. Détruire nos affaires, nous encercler avec des centaines d’agents de police et des dizaines de véhicules blindés n’est pas une réponse au problème et à l’abomination des refoulements à la frontière.
Les migrants arriveront encore, et les mêmes violences seront perpétuées. Ils nous ont privé de notre maison, mais ils ne nous ont pas arrêtés. Aujourd’hui nous sommes encore plus forts, plus déterminés, et encore plus unis.
Notre appel est un appel international adressé à quiconque est convaincu, comme nous, que l’histoire de la lutte contre les frontières n’en est qu’à ses débuts, et qu’aujourd’hui, encore plus qu’hier, c’est le moment de crier de toute notre force:
WE ARE NOT GOING BACK!