Samedi 7 mai : Angelino Alfano, le ministre de l’intérieur italien en visite à Vintimille, a annoncé que le centre d’accueil pour les migrants de la gare géré par la Croix rouge italienne sera fermé car « Il n’y a plus de situation d’urgence ».
Il avait fait disparaitre tous les migrants qui dormaient autour de la gare et s ‘est étonné que l’on se plaigne car la Place était libre ; ce qui a fortement déplu au maire de Vintimille qui a refusé de le rencontrer… Ce ministre n’a pas bonne réputation : comme une partie des élus de son parti (Nouveau Centre Droit) il a été mis en examen pour abus de pouvoir, truquage des offres et même pour collusion avec la mafia. Il a été acquitté.
Il a annoncé le renforcement des contrôles policiers dans les trains venant d’Italie pour faire descendre les migrants avant Vintimille et promis de les en éloigner, de les re-localiser et de leur faire comprendre qu’ils ne rentreraient pas en France de ce côté-la. 60 policiers et 60 militaires viendront renforcer les effectifs. Le gouverneur de la Région et les élus locaux qui avaient sollicité l’intervention du ministre n’ont pas manqué de rappeler tous les dommages subis par la population et les touristes qui étaient présents sur place pour se lamenter…
Ces mesures ont été mises en application très rapidement. Dès lundi, le centre d’hébergement de la gare géré par la Croix Rouge Italienne a commencé à se vider de ses occupants qui ont été transférés, soit à Gènes soit dans d’autres villes afin de les identifier et de finaliser leurs demandes d’asile que la plupart n’obtiendront sans doute pas. Beaucoup ont déjà obtenu une obligation de quitter le territoire italien .Pour les migrants qui dormaient devant la gare, certains ont été la proie des passeurs professionnels et sont partis, d’autres ont été interpellés par la police, transportés en bus à l’aéroport de Génes (super-militarisé pour l’occasion me dit on), où ils ont été embarqués en direction des centres « d’accueil » du sud de l’Italie qu’ils fuyaient.
Un petit groupe s’est retranché sous le pont de la Roya près de la plage de Vintimille et sont terrorisés.
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