Vendredi 10 avril – 20h30 au Cinéma Mercury
Place Garibaldi – Nice
Vers Madrid enprésence du réalisateur Sylvain George
Séance proposée par les associations : Cinéma sans Frontières, Regard Indépendant, Héliotrope et AdN. Ces mêmes associations et Amnesty avaient reçu en 2013 Sylvain George pour un week end avec les projections de :
Les éclats (mon nom, ma gueule, ma révolte)
L’impossible (pages arrachées)
A 17 ans, Sylvain George voulait déjà être cinéaste et a toujours pensé le devenir. Il est né en 1968 (!) à Vaulx-en-Velin près de Lyon. Si le cinéma apparaît comme une évidence, sa pratique va mettre un peu de temps à se concrétiser. « J’ai emprunté pour de multiples raisons de multiples chemins de traverse » dit-il, des chemins passant par des études assez longues qui le verront diplômé de troisième cycle en philosophie, histoire, sciences-politiques et cinéma
La mise en pratique vient à partir de 2006 avec la création de Noir Productions et une première série de films. Des films courts, poétiques, politiques et expérimentaux, tournés sur téléphone portable, en vidéo, en 16mm, en super 8 pour No Border (Aspettavo Che Scendesse La Sera), son premier film de 23 minutes en noir et blanc.
Point commun, un intérêt majeur pour l’immigration et les mouvement sociaux nourrit de son expérience de travailleur social, une activité qu’il prend avec réserves. Il s’agit pour lui de faire les films qu’il a envie de voir, ceux qu’il lui semble urgent de faire, ici et maintenant. Allier recherche formelle et engagement militant, cela rappelle les belles heures du cinéma de la fin des années 60, celui des groupes Medvedkine ou Dziga Vertov, de Chris Marker, Jean-Luc Godard, Jean Pierre Gorin, Jean-Louis Le Tacon…
Il réalise ainsi une série intitulée Contre-feux, il y en aura sept, entre 2005 et 2007. Par exemple, le numéro 4 : Un homme idéal (fragment K.) en 2006 est le portrait d’un Algérien travaillant dans le bâtiment qui, bien que répondant aux critères de régularisation vit toujours avec la menace d’une expulsion. Le film est réalisé dans le prolongement de l’action du 9e Collectif de sans-papiers à Paris. Il est fait au téléphone portable, en couleurs et noir et blanc, et sera diffusé au Festival Pocket films 2007.
En 2009 il passe enfin au long métrage avec L’impossible – Pages arrachées qui mêle Super 8, 16mm, vidéo, Noir et blanc et couleur, une affiche inspirée de l’album des Clash, une bande son avec du free jazz et du punk, des citations de Rimbaud, Lautréamont et Walter Benjamin. Le film passe de Calais à Paris, des migrants clandestins à la manifestation du 1er mai 2009 à Paris.
Suivront Qu’ils reposent en révolte (Des figures de guerres I) en 2010 puis Les Éclats (Ma gueule, ma révolte, mon nom) en 2011. Ces films atteignent les salles Qu’ils reposent en révolte (Des figures de Guerre I) est sorti dans les salles françaises en novembre 2011, un an avant la sortie simultanée des films Les Eclats (Ma Son nouveau film, Vers Madrid (The Burning Bright!), a été tourné en 2012 en Espagne, autour du mouvement des indignés (indignados)
«Je fais ce film là parce que ça m’intéresse. On ne travaille pas sur un sujet par hasard. Et en travaillant sur l’immigration, on travaille aussi sur soi».
Du metteur en scène Sylvain George, Nicole Brenez, Spécialiste des avant-gardes, a écrit de son œuvre qu’elle est « Un travail indispensable, qui porte très haut une certaine idée des droits et des devoirs du cinéma.« . Elle le voit également comme « Un de ces artistes «anticorps» qui surgissent à chacune des nouvelles crispations planétaires« .
Du metteur en scène Sylvain George, Nicole Brenez, Spécialiste des avant-gardes, a écrit de son œuvre qu’elle est « Un travail indispensable, qui porte très haut une certaine idée des droits et des devoirs du cinéma.« . Elle le voit également comme « Un de ces artistes «anticorps» qui surgissent à chacune des nouvelles crispations planétaires« .
Extrait d’un article de Regard indépendant
Noir production : Sur facebook
Sur la toile
Présentation et débat avec le réalisateur après la séance.