L’expo/reportage photo AdN sur les camps de réfugiés de Vintimille. Présentée en complément des projections du film « Mediterranea » à Mouans-Sartoux et Beaulieu-sur-Mer, mais également à la Fête du Château 2016 à Nice. Si vous avez un lieu, nous pouvons l’y accrocher. Contactez nous.
Tracer la route jusqu’à Paris – Impossible après le 8 juin suite aux ordres donnés d’en haut.
Début juin – suite au blocage de la frontière par la France, un campement s’improvise dans la gare de Vintimille.
De nouvelles arrivées chaque jour.
Les couloirs de la gare s’ouvrent à tous.
Pont Saint Ludovic, frontière du bord de Mer. Le campement des rochers s’installe (juin 2015).
La vie s’organise dans le dénuement.
Un appel à l’Europe. « Nous ne rentrerons pas – ouvrez la voie ».
Sous la pluie.
L’école sous la tente – des bénévoles donnent des cours de français.
Des panneaux solaires pour charger les portables et donner des nouvelles.
Laisser une trace.
L’attente.
Les chemins de fer Italiens créent un centre d’hébergement dans leurs locaux vides le long de la gare.
Nous voulons la liberté et passer la frontière. La plupart souhaitent juste traverser la France pour rejoindre des pays d’Europe plus au Nord.
Le campement des rochers se déplace sous la voie de chemin de fer.
Les aménagements du campement.
L’aide humanitaire, nécessaire, ne faiblit pas.
De quoi se vêtir chaudement.
Nous ne rentrerons pas car nous avons tout perdu.
Chaque soir, manifestation sonore et pacifique pour l’ouverture de la frontière.
Nous sommes tous des citoyens du monde. Pas de frontières. Manifestation à Vintimille pour réclamer l’ouverture de la frontière (27/07/2015).
Dans toutes les Alpes Maritimes, contrôles policiers au faciès dans les trains. Puis retour forcé en Italie.
Interpellations en gare de Nice par la Police de l’Air et des Frontières.
Deux jeunes Soudanais arrivent menottés au Tribunal Administratif.
Septembre 2015 – Le Tribunal Administratif de Nice décide du retour au pays d’origine d’un jeune soundanais. Décision annulée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme suite à la mobilisation d’un collectif d’avocats.
30 septembre 2015 : démantèlement du camp par la police Italienne.
Démantèlement du camp : toutes les affaires sont jetées.
Bienvenue aux réfugiés – Ouvrez la voie.
Avril 2016 : la police française les traque, le maire de Vintimille refuse que les associations leur apportent des repas chauds ; les migrants ont besoin de votre soutien. Ils arrivent de Lampedusa au péril de leur vie, traversant la méditerranée dans des zodiacs surchargés pour fuir guerres et dictatures. Ils ne veulent pas rester en Italie ni en France, mais rejoindre parents ou amis en Europe du Nord.
Mai 2016 : de plus en plus nombreux, les migrants installent un campement sous un pont à Vintimille, le long de la Roya.
Mai 2016 : le benjamin du camp et son trésor. Pris en charge, il ne restera heureusement pas longtemps sur le camp.
Mai 2016 : La vie continue.
Mai 2016 : pas d’autre solution pour la vaisselle que la Roya, rivière polluée.
Mai 2016 : le Maire de Vintimille promulgue un arrêté d’expulsion du camp sous 48h. Les migrants choisissent d’en partir dans le calme, pour s’installer en bord de mer.
Mai 2016 : hébergés pour la nuit à l’église San Nicola da Tolentino, ils décident le matin de faire une marche silencieuse et symbolique en direction de la frontière.
Juin 2016 : un accord a été trouvé avec la Caritas et les 600 réfugiés sont hébergés dans l’église Sant Antonio à Roverino. Des associations françaises et italiennes s’y relaient pour préparer des repas chauds et les soutenir. Sous la menace d’une nouvelle expulsion, ils s’expriment en silence.
20 Juin 2016 : Journée Mondiale des Réfugiés. Un tournoi de foot très symbolique.
La joie de vivre revient pour quelques instants.
2 et 3 juillet 2016 : 400 migrants marchent vers la France et font un sitting pacifique, sans boire ni manger, à la frontière proche de la vieille ville. Le Maire, au centre, vient écouter leurs doléances. Ils retourneront le soir-même dans leur camp.
6 juillet 2016 : de plus en plus de migrants arrivent, des repas sont servis par des associations françaises et italiennes pour près de 1000 personnes.
Mi-juillet : un nouveau camp informel s’installe au Parco Roja, zone commerciale désaffectée, dans d’anciennes écuries jamais utilisées.
26 juillet : un vouveau camp de la Croix Rouge est ouvert, sur le modèle de celui qui fut à la gare de Vintimille.
Lors de son dernier voyage en Cisjordanie, dans le camp de réfugiés d’Aïda, agglomération de Bethléem, Olivier est revenu avec un blog et des pellicules chargées d’images.
Chacune des photos sera une invitation à parler des gens, du quotidien Palestinien.
Olivier a choisi de «regarder la situation depuis la Palestine», c’est un choix volontaire, Ce n’est pas forcément un choix partisan. Pour lui, la volonté de «se mettre à cheval sur le mur de séparation en béton armé» pour regarder des deux côtés est impossible et inutile. C’est cautionner la fracture, les nombreuses autres séparations. C’est masquer l’existence des mille autres blessures. Pour n’en montrer qu’un symbole cru et dur. Se donner une vue froide et distante. Il a choisi l’immersion.
Olivier repart le 10 juillet, il va poursuivre son carnet de voyage. Cette exposition est une étape de travail. Une invitation à parler de la situation en Cisjordanie d’une façon sensible, humaine.
Avec le soutien de : du Sept-Off, d’Uni-Vers-Photo et de Regard Indépendant.
