L’histoire de l’AdN est une marche de plus de 30 ans auprès des acteurs culturels d’ici et d’ailleurs. Depuis l’exposition « Ces étrangers aussi ont fait le prestige de notre région » en 1992 jusqu’à « Vivons la Commune » en 2021, en passant par « Sommes-nous des Barbares » et l’aventure vitale des Diables Bleus, les artistes – institutionnels ou non, professionnels ou non – ont toujours accompagné nos projets comme nous avons soutenu leurs luttes, à Nice comme à Cannes ou Antibes.
La réforme des retraites, celle du RSA ou la loi plein emploi sont des attaques violentes contre notre société toute entière, touchant sans surprise de plein fouet le secteur culturel – devant en sus pâtir de la récente suppression de la part collective du ‘pass culture’. La précarisation est en marche, un réel danger existe de voir disparaître tout un pan du secteur, d’empêcher une Voix de s’exprimer sur notre monde.
Les deux textes portant les revendications sont ici pour le premier, et là pour le second.
Passons d’ailleurs (ou pas) sur la politique d’une ville qui n’a jamais pu admettre la dimension populaire de la Culture, tablant plutôt sur l’accumulation de paillettes, de cocktails mondains et de leur cohorte de discours convenus, soporifiques – plutôt que de laisser pleinement éclore la création locale en toute liberté, en toute vitalité, en toute impertinence. La lamentable affaire de la statue de Jeanne-d’Arc, après la tentative de récupération de celle de Napoléon, serait risible si elle n’était pas gravement symptomatique – nouvelle perle d’un chapelet sur lequel sont déjà enfilés le Festival de Musique Militaire de Jacques Peyrat ou la venue plus récente de la très meloniesque cheffe d’orchestre italienne Beatrice Venezi.
Entre les bidasses et les poètes, l’Etat a fait son choix. A nous de revendiquer le nôtre, car ses chars ne sont pas ceux de nos carnavals de quartiers – et dans leur viseur, il n’y aura pas de quartier du tout. C’est donc bien solidairement que l’AdN se joindra à la Mobilisation Générale des travailleurs et travailleuses de la Culture, avec un rassemblement le Jeudi 20 mars à 17h, place Garibaldi à Nice.
Pas de vie sans Culture, pas de Culture sans vous !