13 février 2021 : lumière sur le naufrage invisible du 9 février 2020

Il y a un an, le 9 février 2020, 91 personnes ont trouvé la mort à bord d’un canot pneumatique au large de la Libye, sans que les garde-côtes libyens, italiens et maltais, qui avaient été alertés par l’organisation AlarmPhone, interviennent pour les sauver. Ces victimes avaient chacune un nom, un visage et des espérances, qui nous sont connus grâce aux témoignages de leurs proches ; combien d’autres meurent chaque semaine dans l’ignorance et l’indifférence générales ? Combien de victimes inconnues d’une politique consciente de non-assistance à personnes en danger que partagent tous les États riverains de la Méditerranée et ceux de l’Union européenne ?
Cette politique a une apparence : quelques faux-semblants humanitaires. Elle a une réalité : un maximum de gages donnés aux courants xénophobes et racistes, accréditant et répandant leurs fantasmes, leur haine et leur inhumanité. Les violations du droit commises par les forces de police à la frontière franco-italienne en fournissent l’illustration quotidienne.
Pour alerter l’opinion sur ces dénis de droit exercés en son nom et soutenir les organisations qui, en dépit de tous les obstacles dressés contre elles, s’acharnent à venir en aide aux personnes en détresse, SOMICO 06 s’associe à la campagne nationale de commémoration du souvenir des 91 victimes du naufrage du 9 février 2020. Il appelle la population et les organisations soucieuses des droits humains à y participer
Le samedi 13 février à Nice (Place Masséna) à 14 h.
Le rassemblement sera suivi d’un cortège qui se terminera sur la plage face au Quai des États-Unis par un hommage à chacune des victimes du naufrage de la honte.