Connaissez-vous Adolphe Willette, personnage à l’origine de « la messe des artistes » qui sera célébrée à Nice le 1° mars prochain ? Le CV de ce célèbre illustrateur fait apparaître plusieurs lignes à la fois troubles et précises : antidreyfusard durant l’affaire Dreyfus, collaborateur du journal « La libre parole illustrée » publié par le politicien antisémite Edouard Drumont, il se présente également aux élections législatives de 1889 à Paris, avec une affiche qui ne laisse guère de doute (ci-contre). Un square parisien (au pied du Sacré Coeur) portera cependant son nom à partir de 1927, et deviendra d’ailleurs un lieu de rassemblement des catholiques intégristes de Saint Nicolas du Chardonnet chaque lundi soir de Pentecôte. Plusieurs voix s’élèvent au sein du Conseil de Quartier Montmartre (qui propose une liste de noms alternatifs pour ce square le 25 mars 2003), et un voeu est déposé le 23 juin 2003 au Conseil Municipal du 18° Arrondissement afin de débaptiser ce lieu (« La nomination du square nommé Willette posait un problème et a sûrement, pendant de nombreuses années, choqué celles et ceux qui estimaient que c’était quand même extrêmement dommageable, le mot est faible, mais je n’en trouve pas d’autres » – Mme Lepetit, Conseillère). Ce voeu est adopté à l’unanimité. Le square sera rebaptisé (résolution adoptée lors du Conseil du 1° décembre 2003) « Square Louise Michel », le 28 février 2004. Mais à Nice, la mémoire de ce sinistre personnage rôde toujours, et certains sites internet gomment ou estompent sans vergogne ces traits obscurs qui pourraient faire tache.
Archives mensuelles : février 2017
Avec Théo et les autres.
Grande conférence sur la crise des migrants.
Grande conférence sur la crise des migrants, avec de nombreux.ses invité.e.s :
• Pierre-Alain Mannoni = enseignant-chercheur du CNRS, condamné puis relaxé pour avoir aidé des migrants.
• Cécile Dumas = secrétaire départementale du PCF 06.
• Fabienne Révillet = militante communiste.
• Teresa Maffeis = membre du collectif Migrants 06 et co-fondatrice de l’association ADN (Association pour la Démocratie à Nice.
-… Et bien d’autres!
Pour les personnes extérieures à la faculté, une inscription est nécessaire pour pouvoir passer les contrôles de sécurités, renforcés depuis le 1 janvier 2017 par décision de la direction de l’Université de Nice Sophia-Antipolis Inscription
ou par mail conference.migrants06@laposte.net
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Ben au TGI de Nice mercredi 8 février en attente du délibéré
Venez soutenir Benjamin, photographe injustement poursuivi.Ben a été arrêté le 05/08/2016 à Menton alors qu’il venait témoigner en tant que photographe de la réalité de ce que vivent les migrants arrêtés à la frontière franco-italienne. Ce jour-là, 200 d’entre-eux ont tenté d’entrer en France en passant par les rochers le long de la mer. Ben les a suivi en prenant des photos. Il est arrêté sur l’ordre d’un policier qui une dizaine de minutes auparavant avait fait détruire les photos de deux photographes italiens. Ben lui avait alors fait remarquer que ce qu’il faisait était illégal. Ce qui ne lui a pas plu.
Accusé dans un premier temps de provocation à la révolte en ayant incité les migrants à passer la frontière, cette charge n’a pas pû être soutenu en l’absence totale de preuve. De façon classique, il est donc poursuivi pour « outrage » à l’égard du policier qui l’a fait arrêter. ce dernier étant à la fois plaignant et le seul témoin.
J’ai été arrêté le 05/08/2016 à Menton alors que je venais témoigner en tant que photographe de la réalité de ce que vivent les migrants arrêtés à la frontière franco-italienne.
« Les charges retenues contre moi sont les suivantes :
Délit de Solidarité
– Incitation à la révolte
– Outrage
Après mon procès verbal à la PAF (police aux frontières) de Menton (20h de GAV), je suis passé devant le Parquet de Nice (20h de GAV) avec une inculpation complètement modifiée: seule une charge d’outrage est retenue à mon encontre.
Après avoir confronté les policiers à leurs incohérences (mes photos prouvaient qu’à la distance à laquelle ils se tenaient il était tout simplement impossible qu’ils aient entendu la moindre de mes paroles ni vu le moindre de mes gestes) la PAF a (indirectement) reconnu ses erreurs. Les charges et les faits ont été modifiés, afin de les conforter dans leurs bon droits et de justifier l’interpellation.
Ce sera donc la troisième fois !
J’ai été appelé à comparaître le 3 Novembre 2016 à 8h30. Mais une fois sur place, la veille au soir, j’ai appris que mon dossier avait « disparu ». Le tribunal a donc reporté l’audience au 1er Décembre à 8h30.
Le 1er Décembre à 9h30 je reçois un message de mon avocat me prévenant qu’il était à Paris pour un autre procès et qu’il serait là dans l’après-midi. Je demande donc à ce que mon procès soit reporté une seconde fois.
La date du nouveau jugement sera donc le 8 Février 2017 à 13h avec une nouvelle avocate.
Les photos de Ben prises ce jour là:
Vous êtes les bienvenues à partir de 13h pour venir me soutenir, montrer votre indignation face à cet état autoritaire et par solidarité avec toutes les personnes victimes de répression parce qu’elles sont solidaires des migrants.
Les poursuites contre Ben s’inscrivent clairement dans la répression qui frappe les aidants-solidaires de notre département. Onze autres ont été renvoyé devant ce TGI
Reportage photo : Le triste quotidien d’une frontière
Vintimille : Migrants mineurs vulnérables et sans voix
Conférence jeudi 2 février à Vintimille
« Migrants mineurs, vulnérables et sans voix »,
en présence de la préfète d’Imperia Silvana Tizzana, de l’évêque de San Remo- Vintimille Antonio Suetta et de la sociologue Beba Molinari.
Au total, 25 800 mineurs ont débarqué en 2016 sur les côtes italiennes, deux fois plus qu’en 2013.( L’’église San Antonio a accueilli en tout,15 400 réfugiés dont 386_mineurs réfugiés de 54 pays). L’évêque interroge, « Comment sortir de la logique de l’urgence » de l’humanitaire, les accueillir au mieux dans la stabilité et assurer un avenir pour ces jeunes qui ont souffert. L’évêque demande aux italiens de les accueillir, propose que les paroisses créent des petites structures familiales et envisage d’offrir une structure de l’église.
La préfète souhaite également que toutes les communes accueillent des réfugiés, et qu’ avec les habitants les migrants puissent construire un projet de vie en Italie et,qu’ensemble ils puissent réaliser une intégration dans la solidarité et la rencontre .