Ben au TGI de Nice mercredi 8 février en attente du délibéré

BENLe procès de Ben à failli être reporté. Les 4 policiers victimes n’auraient pas été avisés. Finalement c’est bon, apparemment ils ont trouvé l’avis, ils ont bien été avisés, le dossier va être plaidé aujourd’hui. Les policiers vont arriver, on attend.. En fait, les policiers ne viendront pas. Le procureur demande 80 jours-amende à 10 euros. Délibéré le 3 mars prochain.
Mercredi 8 février à 13h  au TGI de Nice
Venez soutenir Benjamin, photographe injustement poursuivi.
Ben a été arrêté le 05/08/2016 à Menton alors qu’il venait témoigner en tant que photographe de la réalité de ce que vivent les migrants arrêtés à la frontière franco-italienne. Ce jour-là, 200 d’entre-eux ont tenté d’entrer en France en passant par les rochers le long de la mer. Ben les a suivi en prenant des photos. Il est arrêté sur l’ordre d’un policier qui une dizaine de minutes auparavant avait fait détruire les photos de deux photographes italiens. Ben lui avait alors fait remarquer que ce qu’il faisait était illégal. Ce qui ne lui a pas plu.
Accusé dans un premier temps de provocation à la révolte en ayant incité les migrants à passer la frontière, cette charge n’a pas pû être soutenu en l’absence totale de preuve. De façon classique, il est donc poursuivi pour « outrage » à l’égard du policier qui l’a fait arrêter. ce dernier étant à la fois plaignant et le seul témoin.

J’ai été arrêté le 05/08/2016 à Menton alors que je venais témoigner en tant que photographe de la réalité de ce que vivent les migrants arrêtés à la frontière franco-italienne.
« Les charges retenues contre moi sont les suivantes : photo ben
Délit de Solidarité
–        Incitation à la révolte
–        Outrage
Après mon procès verbal à la PAF (police aux frontières) de Menton (20h de GAV), je suis passé devant le Parquet de Nice (20h de GAV) avec une inculpation complètement modifiée: seule une charge d’outrage est retenue à mon encontre.
Après avoir confronté les policiers à leurs incohérences (mes photos prouvaient qu’à la distance à laquelle ils se tenaient il était tout simplement impossible qu’ils aient entendu la moindre de mes paroles ni vu le moindre de mes gestes) la PAF a (indirectement) reconnu ses erreurs. Les charges et les faits ont été modifiés, afin de les conforter dans leurs bon droits et de justifier l’interpellation.
Ce sera donc la troisième fois !
J’ai été appelé à comparaître le 3 Novembre 2016 à 8h30. Mais une fois sur place, la veille au soir, j’ai appris que mon dossier avait « disparu ». Le tribunal a donc reporté l’audience au 1er Décembre à 8h30.
Le 1er Décembre à 9h30 je reçois un message de mon avocat me prévenant qu’il était à Paris pour un autre procès et qu’il serait là dans l’après-midi. Je demande donc à ce que mon procès soit reporté une seconde fois.
La date du nouveau jugement sera donc le 8 Février 2017 à 13h avec une nouvelle avocate.

Les photos de Ben prises ce jour là:

Vous êtes les bienvenues à partir de 13h pour venir me soutenir, montrer votre indignation face à cet état autoritaire et par solidarité avec toutes les personnes victimes de répression parce qu’elles sont solidaires des migrants.

Les poursuites contre Ben s’inscrivent clairement dans la répression qui frappe les aidants-solidaires de notre département. Onze autres ont été renvoyé devant ce TGI

Soutiens : GISTI, LDH Nice, ADN (Association pour la Démocratie à Nice), Collectif migrant 06 (Nice), Collectif migrant 13 (Marseille), Action Antifa 06, Cercle des voisins du CRA de Cornebarieu …
Reportage photo : Le triste quotidien d’une frontière

Vintimille : Migrants mineurs vulnérables et sans voix

afficheConférence jeudi 2 février  à Vintimille
« Migrants mineurs, vulnérables et sans voix »,
en présence de la préfète d’Imperia  Silvana Tizzana, de l’évêque de San Remo- Vintimille  Antonio Suetta et de la sociologue Beba Molinari.

Au total, 25 800 mineurs ont débarqué en 2016 sur les côtes italiennes, deux fois plus qu’en 2013.( L’’église San Antonio a accueilli en tout,15 400 réfugiés dont 386_mineurs réfugiés de 54 pays). L’évêque interroge, « Comment sortir de la logique de l’urgence » de l’humanitaire, les accueillir au mieux dans la stabilité et assurer un avenir pour ces jeunes qui ont souffert. L’évêque demande aux italiens de les accueillir, propose que les paroisses créent des petites structures familiales et envisage d’offrir une structure de l’église.DSC00962
La préfète souhaite également que toutes les communes accueillent des réfugiés, et qu’ avec les habitants les migrants puissent construire un projet de vie en Italie et,qu’ensemble ils puissent réaliser une intégration dans la solidarité et la rencontre .