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Pour le respect des droits fondamentaux des exilé.e.s à la frontière franco-italienne et ailleurs.

Vous voudrez bien trouver ci-dessous et sur le site de Roya citoyenne un appel pour le respect des droits fondamentaux à la frontière franco-italienne « basse » Vintimille-Menton, dont AdN est signataire  et que nous allons diffuser aussi sous forme de pétition, tract… dans le but de « réveiller les consciences », d’appeler des personnes bénévoles à la rescousse…

Etant donné les décisions politiques prises par les gouvernements concernés, la situation ne peut qu’empirer, et les citoyens locaux de part et d’autre de la frontière ne pourront faire face à ce désastre tout à la fois humanitaire et démocratique.

http://www.roya-citoyenne.fr/2020/08/appel-pour-le-respect-des-droits-fondamentaux-des-exile-e-s-a-la-frontiere-franco-italienne-roya-citoyenne-somico-06-et-al-17-8-20/

NB : Nous vous recommandons de consulter la page sur le site de Roya citoyenne : http://www.roya-citoyenne.fr/2019/11/exactions-et-non-droit-a-la-frontiere-franco-italienne-sud-les-rapports/

En particulier la vidéo filmée par des personnes détenues dans les algécos de la PAF, publiée par Progetto 20 K, ce 12 août, cliquez ici.

Roya Citoyenne

APPEL
Pour le respect des droits fondamentaux des exilé.e.s
à la frontière franco-italienne et ailleurs
Le 17/8/20  

          Le 31 juillet, le ministre de l’Intérieur Darmanin annonce depuis Rome la création d’une brigade spéciale franco-italienne qui sera placée sous commandement unique, dans la région frontalière Vintimille-la Roya-Menton ; officiellement, en vue de traquer les filières de passeurs.

N’en croyons rien : ce que les associations de défense des droits humains dénoncent depuis des années a été confirmé le 8 juillet 2020 par le Conseil d’Etat : « la France viole le droit à la frontière franco-italienne » (Cf. *).

Depuis des années, les forces de l’ordre françaises se refusent à enregistrer toute demande d’asile dans ce territoire, et multiplient les pratiques illégales au quotidien (refoulements, non prise en compte de minorité, etc.)

La France a d’ailleurs été sévèrement condamnée par la CEDH (Cour européenne des droits de l’homme) le 2 juillet 2020 pour « traitement inhumain et dégradant » envers des demandeurs d’asile. En fait « d’humanité et de fermeté », la France privilégie de plus en plus la répression.

            Le 1er août, le Gouvernement italien ferme le camp d’accueil de transit « Campo Roia » géré par la Croix-Rouge italienne, qui dépend du ministère de l’Intérieur : En ce début août, près de 200 personnes dorment déjà dehors, dans des conditions sanitaires déplorables, sans accès à l’eau potable, et avec des possibilités très réduites d’accès à un système de soins.

La France refoule actuellement 100 à 150 personnes, quotidiennement à Menton frontière basse : familles, mineurs… sont détenus dans les algecos de la PAF pont Saint-Louis, sans distinction, ni aucune précaution sanitaire ; ceux-ci doivent souvent repartir à pied jusqu’à Vintimille à 10 km de là, quel que soit leur état de santé.

Le sens de cette double décision française et italienne sur ce territoire transfrontalier est limpide : l’invisibilisation et la criminalisation des personnes en quête d’une vie POSSIBLE.

C’est le même fondement politique criminel et barbare qui amène à immobiliser, pour des raisons administratives fallacieuses, les navires de sauvetage en Méditerranée comme l’Ocean Viking (Cf. **), ou à harceler les personnes migrantes dans le dénuement à Calais (***)et ailleurs.

Souvenons-nous de l’antienne du pasteur Martin Niemöller (1946) : « Quand ils sont venus chercher… Je n’ai rien dit. / Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. »

Nous demandons à toutes les personnes qui pensent encore qu’il ne saurait y avoir une « sous-humanité » en France, en Italie, en Europe, de signer cette pétition, de faire connaître autour d’elles cette situation, et de participer autant qu’elles le peuvent, financièrement, matériellement, ou par leur aide concrète, aux actions des organisations qui s’opposent à cette déshumanisation barbare, terreau d’une fascisation rampante de nos sociétés.

            Roya citoyenne et toutes les organisations signataires demandent instamment :

  • Un centre d’accueil de transit décent de part et d’autre de la frontière
  • La prise en compte immédiate de la déclaration de demande d’asile par les forces de police à la frontière, avant la direction vers une plate-forme d’accueil de demandeurs d’asile
  • L’utilisation des fonds publics pour privilégier l’hospitalité plutôt que la répression
  • Une véritable politique d’accueil des exilé-e-s, impliquant les différentes instances politiques et la population en France, en France comme en Europe

*http ://anafe.org/spip.php ?article572
** https ://www.change.org/p/lib%C3%A9rez-l-ocean-viking-2
*** https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2020/08/15/les-associations-daide-aux-personnes-exilees-saisissent-la-defenseure-des-droits-et-les-nations-unies-sur-la-situation-a-calais/?fbclid=IwAR31gAyGmNyZ0inJ7n7HpW_XWxdqh5VhC10H8ildGurU7zG08PzRnWck5Qo

**** https ://www.amnesty.fr/refugies-et-migrants/actualites/le-harcelement-des-ong-en-mediterranee-met-des-milliers
***** https ://www.amnesty.fr/refugies-et-migrants/petitions/protegeons-les-defenseurs-des-droits-des-migrants

En savoir plus : https ://www.roya-citoyenne.fr/2019/11/exactions-et-non-droit-a-la-frontiere-franco-italienne-sud-les-rapports/

Relaxe totale pour Martine Landry.Une victoire pour la solidarité !

COMMUNIQUÉ ET PÉTITION D’ AMNESTY FRANCE

À la veille de l’audience en appel de Martine Landry, le Parquet d’Aix-en-Provence a annoncé son désistement, venant ainsi confirmer la relaxe de notre militante.
Une victoire pour la solidarité !

C’est un véritable coup de théâtre. À moins de 24 heures de l’audience, le Parquet se désiste et marque ainsi la fin des poursuites absurdes contre Martine Landry. A 76 ans, Martine, militante d’Amnesty International France et de l’Anafé, était poursuivie injustement simplement pour avoir aidé deux enfants à la frontière franco-italienne. Elle est maintenant définitivement relaxée.

Cette décision est un grand soulagement. J’étais convaincue que j’étais dans mon droit d’aider ces enfants. Face aux violations des droits des réfugiés et migrants, j’ai fait et je ferai mon devoir de citoyenne de les aider comme je peux. Aujourd’hui, la fraternité l’a emporté. Martine Landry

Un acharnement sans fond

En se retirant, le Parquet confirme que les poursuites contre Martine n’ont pas lieu d’être. Cette décision de désistement s’imposait. L’appel de la relaxe s’apparentait à un acharnement judiciaire à l’encontre de Martine et plus généralement à l’encontre des citoyens solidaires qui agissent auprès des personnes migrantes et réfugiées.Ces personnes n’ont rien à faire devant des tribunaux.Lire aussi : Chronologie de l’engagement de Martine Landry

La solidarité doit être célébrée

En tant que défenseure des droits humains, Martine n’aurait jamais dû faire l’objet de poursuites. La décision du parquet général va dans ce sens. C’est un soulagement pour Martine et un signe d’espoir pour toutes les personnes qui défendent les droits des personnes réfugiées ou migrantes.
Cependant, certaines sont toujours poursuivies pour des actions similaires. Il faut aller plus loin et supprimer une fois pour toute le « délit de solidarité » et rendre ainsi impossible les poursuites pénales à l’encontre de personnes dont les actions ne sont motivées que par un élan de fraternité.

Protégeons les défenseurs des droits des migrants

Comme Martine, les personnes et organisations en France, qui défendent les droits des personnes exilées font l’objet de pressions de plus en plus importantes. Ensemble, exigeons qu’elles soient respectées et protégées.Signer la pétition

 Criminalisation de la solidarité : une dérive française

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