Les migrants refoulés dans des camps loin de la ville.17 juillet 2016
L’église Sant Antonio est fermée, elle n’héberge plus que familles et enfants. Environ 45 personnes à ce jour. Des volontaires se relaient à l’église pour la nourriture et les besoins nécessaires aux familles.
Les migrants sont désormais dans deux camps situés à 3 kms de la ville :
Camp A : campement dirigé par la Croix Rouge Italienne. Actuellement 180 places, pour atteindre 360.
Le camp A n’est pas accessible au public sans autorisation.
Repas, machines à laver, douches, un bureau d’information pour les demandes d’asile, et bientôt des animations et des cours de langue. Chambres à 6 lits dans des containers climatisés.
Camp B : beaucoup de migrants ne veulent pas aller au camp A, ils n’ont pas confiance et ne veulent pas être fichés. Ils ont investi les haras jamais utilisés qui jouxtent le camp A. Des migrants arrivent et partent chaque jour. Ils sont tous très jeunes, en majorité des soudanais et quelques Erythréens. La vie s’installe, avec des assemblées chaque jour où tout se décide en commun.
Entre le camp A et le Camp B, une ancienne zone d’activités quasi-déserte. Le soir, des associations italiennes et françaises viennent donner à manger. Depuis hier, ils peuvent manger le midi dans le camp A. La préfecture a ordonné que l’eau soit coupée dans le camp B. Ils trouvent un peu de fraicheur dans la Roya, et les associations apportent de l’eau.
Ils doivent aller chercher vêtements, chaussures et produits d’hygiène à la Caritas, 20 via San Secondo (près de la gare ferroviaire). Ne les oubliez pas, la collecte continue !
Vendredi 29 : la police est venue au camp non institutionnel (B)et a saisi la nourriture et les plaques chauffantes malgré le feu vert des pompiers. Les associations françaises venues apporter à manger ont été accueillies par la police en nombre qui leur a interdit de servir le repas
Lundi 1er aout Opération de police sur le camp B des 7 h du matin Les policiers ont évacué les refugiés et les bénévoles solidaires. Ils fait place nette. Des solidaires ont été embarqués et les refugiés ont été dirigés pour intégrer le camp de la Croix Rouge Italienne .
Mercredi 3 août, la police et l’armée françaises continuent de harceler les migrants dans la vallée de la Roya (photos prises en gares de Breil et de Sospel).