Mardi 31 mars : le logement à Nice, ça cartonne !

MARDI 31 MARS VENEZ AVEC UN CARTON
ET  COUCHONS-NOUS SUR LA PLACE MASSÉNA
CÔTÉ  RUE GIOFFREDO A PARTIR DE 17h30.

NE LAISSONS PAS LE CHAMP LIBRE A L’INDIFFÉRENCE
« PAS D’EXPULSIONS SANS RELOGEMENT ! »

CARTONNE copyLa trêve des expulsions locatives se termine le mercredi 31 mars prochain. De nombreuses personnes vont devoir affronter cette épreuve qui est un véritable drame social. Celui-ci pourrait être évité si une véritable politique sociale du logement était menée à Nice. Pas de foncier disponible, argumentent  les élus, ou trop cher. Mais des immeubles entiers appartenant à des associations (ou, par exemple, au CHU de Nice, Mutuelle MGEN, etc…) sont vendus à de gros groupes immobiliers pour en faire des appartements de luxe, inaccessibles à la plus grande partie de la population qui vit et travaille à Nice. Les loyers y sont de plus en plus chers et Nice détient le record de France de ville la plus chère après Paris et l’Ile de France.
Extraits du rapport de la Fondation Abbé Pierre
…..Hausse des loyers, manque de logements sociaux, de centre d’hébergements, expulsions, copropriétés en difficulté, 115 dans l’incapacité d’assurer une solution à toutes les demandes… La crise frappe fort, et à tous les niveaux de la société. Après les promesses du gouvernement, après, aussi, quelques avancées, de nombreux retours en arrière laissent entrevoir un avenir sombre pour le logement en France.
Ensuite, nous dénonçons le problème, au printemps, de la reprise des expulsions locatives après la trêve hivernale. On pense que c’est contre-productif de mettre des gens à la rue parce qu’ils ne peuvent pas payer leur loyer. En effet, ensuite, l’État doit trouver des solutions, que ce soit le 115, les hôtels, les centres d’hébergement… Cela prend des années et c’est très cher. Il vaut mieux prévenir les expulsions, en trouvant une solution, en réfléchissant à la raison pour laquelle les gens ne payent plus leur loyer, en se demandant s’il ne faut pas plutôt trouver un autre logement moins cher, ou s’il faut que l’État indemnise les propriétaires pendant un temps. Enfin, et ça a été enfin  évoqué par la ministre du Logement, il faut sortir de la solution de l’hébergement à l’hôtel pour les familles. Les hôtels sociaux sont la solution la plus chère pour l’État : on paye des marchands de sommeil pour accueillir des familles dans des conditions extrêmement précaires. Il vaudrait mieux développer une gamme de logements très très sociaux pour les gens qui ont quelques centaines d’euros par mois. Car même les logements dits très sociaux aujourd’hui, qu’on appelle les PLAI, sont trop chers pour les familles au RSA. Ce serait un investissement de l’État, mais il permettrait de se passer du recours à l’hôtel qui lui coûte extrêmement cher. Et qui fait que certaines familles se retrouvent à partager le même lit, parents et enfants, pendant des années.

IMG_3050Des SDF, de plus en plus nombreux à dormir dans toutes les rues de Nice, sont suivis par des maraudes associatives. Quelles solutions apporte la ville ? Un Asile de nuit avec peu de place, et un temps d’hébergement de plus en plus court avec des horaires draconiens.

Nous demandons une véritable politique sociale au maire, aux collectivités locales et au préfet des Ales Maritimes .

Le 20ème rapport sur l’état du mal-logement en France en 2014.

L’association Habitat& Citoyenneté se joint à la manifestation contre la fin de la trêve hivernale,pour demander l’application de l’hébergement d’urgence toute l’année ,la nécessité d’avoir un toit n’étant pas limitée à la seule période hivernale.
L’hébergement est un droit fondamental:
Le droit au logement désigne le   droit pour chacun d’avoir un endroit pour vivre (logement personnel, logement social, foyer d’hébergement) qui soit   décent et salubre

La France reconnaît la valeur constitutionnelle du droit au logement. Ce droit a été réaffirmé dans la loi du 31 mai 1990 et son article 1 : « garantir le droit au logement constitue un devoir de solidarité pour l’ensemble de la nation ».
Le droit au logement est également implicite dans plusieurs textes internationaux sur les droits humains reconnaissant un droit à des conditions de vie dignes.
Explicite en France depuis la loi Quilliot du 22 juin 1982 (« Le droit à l’habitat est un droit fondamental »), le droit au logement a connu de nombreuses évolutions.
Depuis 2007, le droit au logement opposable est reconnu par la loi, permettant d’abord aux personnes les plus démunies, puis aux personnes dont le logement est jugé insalubre, indigne ou dangereux d’entamer un recours contre les pouvoirs publics, peu importe son niveau de ressource
Nous revendiquons de même l’application de l’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence,c’est à dire l’application de la loi du Code de l’Action Sociale et des familles, CASF:L 345-2-2,que la ville de Nice( par le biais des CCAS,accueil de nuit) refuse d’appliquer en exigeant une situation administrative régulière pour les personnes et les familles,femmes,enfants,femmes enceintes,malades,femmes battues…. et les exclus de fait de leur droit à l’hébergement d’urgence qui leur est du .Un hébergement  pour tou-te-s et toute l’année.