Archive : François Bayrou et le Recteur « bien choisi » de l’Académie de Nice

On parle évidemment beaucoup de la scandaleuse affaire de Bétharram qui implique l’actuel Premier Ministre, et l’AdN ne peut qu’apporter son soutien aux nombreuses victimes d’un établissement aux pratiques ultra-violentes et d’un Ministre de l’Education qui leur fut aveugle et sourd. François Bayrou, outre la baffe qu’il administra à un gamin devant les caméras de télévision, possédait effectivement une conception de l’éducation assez particulière.

Le texte qui suit est adapté d’un article originellement intitulé « Un recteur bien choisi » et publié dans le bulletin de l’AdN « Adrénaline », n°2, daté du mois de juillet 1996. Il s’appuyait sur des infos publiées par le Canard Enchaîné du 29.05.96 et la note du Réseau Voltaire réf : 96/0426 du 21.05.96 au 27.05.96 (à une époque où ces derniers n’avaient pas plongé dans la complosphère).

L’Académie de Nice a le triste privilège d’avoir à sa tête, nommé le 13 mai 1996 par le Conseil des Ministres, sur proposition de François Bayrou lui-même, le recteur Gérard-François Dumont, économiste et démographe. Cet « ardent défenseur des valeurs familiales » est « un fanatique pourfendeur de l’immigration musulmane et de la Liberté sexuelle« . Membre du Cercle Renaissance qui est un « pont entre l’Opus Dei/Chrétienté-Solidarité/F.N./ Secte Moon » (cf le livre « Les Filières Noires » de Guy Konopnicki), il a aussi « flirté avec le Club de l’Horloge » et « animé une conférence » avec J. Yves Le Gallou, lepéniste pur et dur, sur le thème « le socialisme, une menace pour la famille« . Il faut lire l’enquête démographique « Serons-nous encore Français dans 30 ans ? » de Jean Raspail, parue dans le Figaro-Magazine du 26.10.85, à laquelle il a collaboré, pour être édifié, voire glacé d’effroi… Voici la conclusion du dossier : « De la volonté, il en faudra aux nations blanches, aux pays libres, aux pays développés (ces trois critères ne se regroupent pas  automatiquement) pour se conserver intacts face aux multitudes du tiers monde qui représenteront six milliards d’êtres humains en 2015 (trois milliards cinq cent mille en 1985). En face, dans notre camp, si l’on retranche les pays de l’Est qui jouent le plus souvent le tiers monde contre nous, et si l’on ajoute le Japon, démocratique et hyper-développé, nous ne serons plus en 2015 que 764 millions, à peine plus de 10% de la population mondiale, en une quinzaine de nations seulement. Compris le Japon… Tant d’espérance et de capacité sur cette terre, sauvées et servies par un si petit nombre… Ce sera notre risque majeur. Il peut être mortel, et pas seulement pour nous. »