Mobilisation pour la journée internationale de luttes pour les droits des femmes

8 mars : journée de luttes pour les droits des femmes.

bal des sorcieres 2016LES SORCIÈRES CONTRE-ATTAQUENT
Pourquoi a -t-on voulu faire taire les sorcières ?          

Parce que les sorcières étaient des femmes….
Mais ces sorcières sont indépendantes
Ces sorcières sont autonomes
Ces sorcières sont rebelles
Elles ne veulent plus être invisibles, dominées, opprimées, discriminées, …
Elles ne veulent pas marcher droit, au pas de guerre, au pas de l’oie,
Elles savent, elles peuvent, elles parlent, elles dansent , elles jouissent, elles vivent, et elles veulent …..
l’égalité entre toutes et tous

Mardi 8 mars 2016
B
AL DES SORCIÈRES !
NICE – Place Masséna – 19 h
(angle Masséna/Gioffredo)

Chantons, dansons, sautons, pour faire entendre les voix des femmes qui luttent pour l’égalité et contre les violences.
Partageons un philtre pour l’égalité dont la recette sera divulguée. Mettons nos habits de sorcière (chapeau, balai, …).

Les femmes sont touchées par les inégalités de salaire et de retraite, par le temps partiel subi,
la précarité, elles sont majoritairement en charge des tâches domestiques et familiales,
minoritaires dans les postes de responsabilité politique ou économique.

Elles sont trop souvent victimes de multiples formes de violences : viols, violences conjugales,
violences sexistes et sexuelles au travail, lesbophobie, prostitution, agressions racistes,
violences contre les femmes réfugiées. Les femmes sont les premières victimes des guerres. Les politiques d’austérité, la montée des extrêmes droites et des intégrismes religieux provoquent des régressions :

La loi Macron (travail du dimanche), les lois Rebsamen (suppression du rapport de situation salariale F/H), précarisent encore plus la situation des femmes
La diminution drastique des dépenses publiques met en danger les services publics et touche particulièrement les femmes : menaces sur l’accueil des enfants, sur l’accès au droit à l’IVG, sur l’accès à la prévention et aux soins
La diminution, ou la fin, des subventions menace l’existence des associations féministes
Les courants extrémistes ont réussi à faire enterrer les ABC de l’égalité à l’école, et menacent le droit à l’IVG. Ils refusent la PMA pour toutes les femmes.
Le remaniement ministériel du 11 février 2016, révèle quelle place le gouvernement accorde aux femmes : cantonnées aux enfants , à la famille ou à l’aide à autrui…

balayonsNous exigeons :

Une réelle politique d’égalité salariale, la fin du temps partiel imposé, la RTT (réduction du temps de travail) massive pour tous et toutes,
Une politique radicale pour mettre fin aux violences faites aux femmes (loi-cadre),
Un véritable service public de la petite enfance et un service public de prise en charge des personnes dépendantes, tous deux mixtes et de qualité,
Le partage des tâches domestiques,
La parité dans toutes les instances, sphères politique, culturelle et économique,
la  liberté d’aimer qui on veut,
La liberté de circulation des personnes,
La liberté de création,
La liberté d’expression,
La liberté vestimentaire,
La liberté d’enfanter si on veut ou pas, quand on veut,
Pour toutes et tous, le droit d’asile et d’être en sécurité, l’accès aux droits à la santé,
La lutte contre le système prostitutionnel,
L’égalité des droits entre les hétérosexuel-le-s et les lesbiennes, les gays, les trans,
L’autonomie , le respect, l’émancipation

colldroitsfemmesLe 8 mars, c’est la journée internationale de luttes pour les droits DES femmes du monde entier !

L’origine du 8 mars s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes.

Le 8 mars, ce n’est pas la journée de « La Femme », comme les médias se complaisent à le répéter. « La Femme » n’existe pas, c’est un mythe! Mais il existe DES femmes, toutes différentes, qui luttent jour après jour, année après année. Nous dénonçons la récupération de cette journée à des fins commerciales, avec des messages publicitaires proposant de la «fêter» par un cadeau ou une distribution de fleurs sur le lieu de travail… sans doute pour mieux faire oublier, le reste de l’année, l’ampleur des inégalités et des violences qui restent à combattre !

Initiative organisée par le Collectif Droits des Femmes 06

Premiers signataires :
ADN, ATTAC 06, Artisans du Monde Nice , CFDT 06, CGT Educ’action,  EELV 06 , Ensemble! 06, Habitat & Citoyenneté, FSU 06, MRAP 06, Mots du Monde, Osez Le Féminisme 06, Parti Communiste, Parti de Gauche 06, Planning Familial 06, Réseau Éducation Sans Frontières 06, Solidaires 06, SUD Education 06, Transition Alpes-Maritimes Café Court-Circuit, UD CGT 06 , et des citoyen.NE.s

Collectif Droits des Femmes 06

http://cddf06.blogspot.fr/

 

Observatoire de l état d’urgence

Observatoire de l’état d’urgence du département des Alpes-Maritimes

 Nouvelle mobilisation samedi 12 mars
14h 30  Place Masséna-Nice
.

Dans une contexte de fragilisation des garanties des libertés publiques et de la séparation des pouvoirs, les sections locales de la Ligue des Droits de l’Homme, du Syndicat des Avocats de France et du Syndicat de la Magistrature, ont décidé de constituer un observatoire départemental de l’état d’urgence.

L’observatoire sera à la disposition des personnes ayant subi dans le département des Alpes-Maritimes, des perquisitions ou des assignations à résidence ou toutes autres mesures restrictives de liberté de liberté en relation avec l’état d’urgence, afin de recueillir leur témoignage. Il peut être contacté au numéro de téléphone et à l’adresse internet qui suivent :
numéro de téléphone : 07 81 40 01 18
courriel :
obsetaturgence06@gmail.com
Il procédera aussi au recensement des restrictions au droit de rassemblement ou de manifester qui auraient été justifiées, dans le département des Alpes-Maritimes, par l’état d’urgence.

 Communiqué
Après les attentats de novembre 2015, déclarer l’état d’urgence était compréhensible. Trois mois de mise en pratique de cet état d’exception permettent de mesurer les atteintes susceptibles d’être portées aux libertés publiques et les risque de dérives auxquelles sa pérennisation expose.
Des rassemblements et des manifestations sur des thèmes très éloignés des causes de l’état d’urgence ont été interdits. Par exemple, au moment de la COP 21 des militants écologistes ou altermondialistes ont été perquisitionnés ou même assignés temporairement à résidence.
Plus de trois mille perquisitions administratives ont été pratiquées. Le plus souvent effectuées en pleine nuit, elles ont été fréquemment assorties d’un usage disproportionné de la force, indigne d’un état de droit. Les renseignements justifiant la mise en œuvre de ces mesures se sont dans certains cas révélés totalement erronés ou très fragiles.
Ainsi, le 19 novembre 2015, à Nice, la police perquisitionnait un appartement sur la base d’informations erronées. Selon Nice Matin : « Les témoignages des riverains et les traces d’impact au niveau des serrures témoignent de traces de tirs. Mais selon la police, aucune arme à feu n’a été utilisée. Des éclats ont néanmoins été projetés dans la chambre voisine, où dormaient trois enfants. Une fillette a été blessée au cou et à l’oreille. »

Le 22 janvier 2015, le Conseil d’Etat suspendait l’assignation à résidence d’un homme accusé à tort notamment d’avoir fait des repérages autour du domicile d’un membre de l’équipe de Charlie Hebdo. Il constatait qu’ « Aucun élément suffisamment circonstancié produit par le ministre de l’intérieur ne permettait de justifier » que le suspect « appartiendrait à la mouvance islamiste radicale ».
Attentatoires aux libertés publiques ces mesures ne font pas la preuve de leur efficacité. Seules cinq enquêtes concernant des activités terroristes auraient été ouvertes à la suite de perquisitions administratives.
Les conditions d’exécution de ces perquisitions peuvent au contraire fragiliser les poursuites judiciaires. Pour cette raison, le 13 janvier 2015, le tribunal correctionnel de Grenoble a relaxé des personnes chez qui des stupéfiants, une arme et des munitions avaient été trouvés.
Jean-Jacques Urvoas, alors le co-rapporteur de la commission parlementaire de contrôle de l’état d’urgence, devenu depuis Garde des Sceaux, soulignait le 13 janvier 2015 que « la législation d’exception ne doit pas être une alternative aux temps normaux. Elle doit être limitée ». Il ajoutait : « On sent un essoufflement. Partout on nous a dit que l’essentiel a été fait. » .
Pourtant, la prolongation de l’état d’urgence est annoncée. Les cas litigieux vont se multiplier.
Le projet de loi « renforçant la lutte contre le crime organisé et son financement, l’efficacité et les garanties de la procédure pénale » prévoit la pérennisation au delà de l’état d’urgence de mesures juridiques d’exception. Il engage un glissement important des pouvoirs en faveur du pouvoir exécutif, au détriment des garanties qu’offre le contrôle a priori des mesures restrictives de libertés par un juge indépendant.