Massacre d’Aigues-Mortes, un combat contre l’oubli.

enzoEnzo Barnabà sera à la Brigue  pour nous présenter son livre .
A la fin du XIX ème et début du XX ème , les émigrés italiens  étaient indésirables et victimes d’actes de violence populaire en France.
Les siècles passent mais les mentalités se retrouvent .
Les évènements tragiques de ces derniers jours ne doivent pas nous pousser à nous refermer sur nous mêmes mais plus tôt à réfléchir ensemble .

Blog du foyer

 

Manifestation contre les violences faites aux femmes

colldroitsfemmes

25 novembre 2015 : Journée internationale de luttes contre les violences faites aux femmes

Violences ! toujours la violence ! ÇA SUFFIT !

La violence règne partout dans le monde. Inséparable du patriarcat et du capitalisme, elle asservit la majorité de l’humanité au profit d’une minorité qui l’exerce pour mieux dominer.

Les guerres et la pauvreté, qui en sont à la fois causes et conséquences, ainsi que les régimes matrimoniaux religieux et/ou institutionnels, contribuent à placer les femmes en premières victimes de ces violences. Domination et violences masculines, ça suffit !

Les luttes menées pour éradiquer ces violences au cours du dernier siècle et de ce XXIème, ont permis d’obtenir démocratiquement des avancées en termes d’égalité des droits.

Mais on est encore loin du compte puisqu’en France en 2014 :

– Une femme meurt tous les 2,8 jours sous les coups de son conjoint.

– 121 femmes sont mortes sous les coups de leur époux, compagnon ou conjoint.

– Les homicides au sein du couple représentent 19% des homicides

– 217 000 femmes ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint mais seulement 15% ont porté plainte

– 84 000 femmes ont été violées par des hommes et dans 80% des cas, les violeurs connaissent leur victime.

– Les femmes, encore aujourd’hui sont harcelées discriminées par lesbophobie, excisées, mariées de force, victimes de viols de guerre, soumises à la prostitution…

Pourtant l’avancée de certains droits tendant à éliminer la violence envers les femmes est réelle mais, dans les faits, leurs mises en pratique laissent toujours à désirer.

Ainsi :

– Le droit à l’avortement par sa dépénalisation (1975)

– La reconnaissance du viol en tant que crime (1980)

– La pénalisation du viol conjugal (1990)

– La reconnaissance du harcèlement sexuel au travail (1992) et du harcèlement moral au sein du couple (2010)

– L’égalité professionnelle

– Le principe de non-discrimination à l’emploi (2001) …

C’est la réalité d’un monde hétéro-patriarcal, exploiteur, oppresseur et faiseur de guerres.

Les femmes paient un lourd tribut à la guerre en ce qui concerne le viol et la prostitution…

Pourquoi les femmes sont-elles toujours considérées comme inférieures et devant être soumises aux hommes, comme ayant peu de valeur intellectuelle, sans consistance physique/psychique et donc désignées comme souffre-douleur ou comme objet sexuel à parer ou à cacher ? Les femmes sont toujours harcelées par leurs collègues de bureau, leur compagnon…

C’est que nos cultures patriarcales continuent à reproduire cette image dégradée et dégradante des femmes et ceci, partout dans le monde.
Nos luttes doivent donc s’attaquer de front à ces mentalités qui perdurent dans les institutions, dans la famille, à l’école, au travail, en politique, dans la culture… etc.

Notre combat doit :

– commencer dès la plus petite enfance, pour démonter les stéréotypes sexuels ancrés dans nos cultures qui déterminent et essentialisent les filles et les garçons,

– continuer dans nos associations et collectifs, syndicats et organisations politiques pour faire évoluer les mentalités en s’appuyant sur les lois existantes, en en exigeant de nouvelles plus
précises et plus contraignantes accompagnées de leurs décrets d’application.

En ce 25 novembre 2015, à l’heure où des milliers de femmes
cheminent loin de leur pays en quête d’un avenir meilleur, nous
exigeons :

– pour toutes les femmes, et particulièrement pour les exilées, le droit à l’asile et à la sécurité, l’accès à la langue, au logement, au travail, l’accès aux droits à la santé et aux soins

– des mesures renforçant la lutte contre le système prostitutionnel ainsi que l’accueil des victimes de la traite.

– la satisfaction des exigences portées par les associations féministes de lutte contre les violences, notamment en transposant obligatoirement dans le droit français les mesures de la Convention
du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, dite Convention d’Istanbul, ratifiée par la France en juillet 2014

– des décrets d’application qui permettent l’égalité filles/garçons dans tous les domaines de la société, éducatif, culturel, familial, associatif, politique, commercial…

Nous toutes et tous, proclamons notre unité et notre détermination
pour nous dresser, toujours et partout, contre les violences faites aux
femmes.
Nous appelons à participer à deux événements qui marqueront, à
Nice, la journée internationale de luttes contre les violences faites
aux femmes :

– Une manifestation visuelle : Samedi 21 novembre 2015 à 14 h 30
Place Masséna .

Une rencontre-débats : Mercredi 25 novembre à 19 h
Autour du film : « Et maintenant on va où ? » de Nadine Labaki
Au Court Circuit Café 4 rue Vernier (stations Tram Thiers ou Libération)

Collectif départemental des droits des femmes 06

http://cddf06.blogpost.fr/

TGI de Grasse : la solidarité mise en accusation !

delit solidarite« Je construis l‘hospitalité et je suis prêt(e) à être poursuivi(e)»
Co
mmuniqué de presse

18 décembre 2015- 13 h 30
 TGI de Grasse, c’est la solidarité qui est mise en accusation !

Le 13 juillet, Claire, Maître de Conférences retraitée, militante associative, est interpellée par la P.A.F en gare d’Antibes alors qu’elle accompagnait un mineur et une jeune femme tous deux des réfugiés qui souhaitaient prendre le train en direction du Nord de l’Europe.
Que reprochait-on à cette paisible retraitée ? Elle est prévenue d’avoir « facilité, par aide directe ou indirecte l’entrée irrégulière, la circulation irrégulière, le séjour irrégulier de deux étrangers en France » , c’est à dire, d’être un passeur.

Menottée, interrogée, placée en garde à vue pendant 24 heures, son domicile était perquisitionné, son téléphone portable mis sous scellés. La volonté d’intimidation des militants et sympathisants était manifeste.
Claire doit comparaître devant le TGI de Grasse le 18 décembre 2015.

Le 13 juillet, Claire agissait dans le cadre de l’une des journées inter-associatives de présence active dans les gares internationales du Département des Alpes-Maritimes, présence rendue nécessaire par le blocage de la frontière franco-Italienne et la systématisation des contrôles au faciès opérés par les forces de l’ordre massivement présentes dans les trains et les principales gares du Département je construisAu moment où les médias diffusent en continu les images insoutenables de réfugiés qui fuient de cruelles guerres civiles, le Parquet de Grasse aurait voulu que Claire, indifférente, les regarde et  laisse ces deux jeunes désorientés trouver tout seuls le chemin de la gare d’Antibes ? En aidant des réfugiés à trouver leur chemin, Claire a agi comme des milliers de citoyens de ce pays auraient pu le faire, tout simplement en faisant preuve de sentiments humains, simplement humains.

Pétition à signer et à faire circuler

Signataires : Amnesty 06 – Association pour la démocratie à Nice (ADN)- Cimade 06 –  Association Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE) – Association Nationale d’Assistance aux frontières pour les étrangers (ANAFÉ) – CIMADE 06 –  Comité de vigilance des Alpes-Maritimes (CO.VI.AM) – Habitat et citoyenneté – – Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI – Ligue des droits de l’Homme (LDH) Sections de Nice et Cannes-Grasse – Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP ) –  Comité Nice – Grasse – Réseau éducation sans frontières (RESF) –  Secours catholique 06 – Syndicat des avocats de France (SAF)  Syndicat de la magistrature (S.M) 06