La situation de l’accueil et de l’hébergement à Nice et dans le département des Alpes Maritimes est devenue catastrophique.
La majorité des personnes exilées, une fois la frontière franchie à Vintimille, ne se maintiennent pas à Menton, où la proximité géographique avec la frontière est dangereuse pour elles avec le risque de se voir « raccompagnées » en Italie.
Elles rejoignent Nice pour y demander l’asile ou dans l’espoir de régulariser leur situation.
Or à Nice, l’hébergement, tout comme le logement, est un problème général et, particulièrement, en ce qui concerne les Centre d’Accueil pour Demandeur d’Asile (aussi rares qu’en région parisienne), le 115 totalement saturé, les Accueils de nuit qui n’accueillent pas les familles avec enfants et exigent une régularité de séjour, ce qui est totalement hors la loi.
A ce jour, de nombreuses familles qui arrivent et demandent l’asile dorment dehors. Certaines trouvent une place au sein d’hébergements solidaires, chez des particuliers, ou à l’hôtel via quelques associations qui œuvrent sans subventions d’état et grâce à des dons militants.
Aujourd’hui, la situation est devenue intenable, d’autant que les nuits d’hiver sont froides aussi dans le Sud, que la Covid y est très active et que ni l’OFII ni la préfecture ne font l’effort nécessaire à remplir les engagements signés par l’Etat en matière d’accueil des exilés.
Nice n’est pas vue sous cet angle.
Nice, c’est la promenade des Anglais, la mer, le tourisme.
Pourtant, Nice, 5ème ville de France est aussi la 4ème en termes de pauvreté. 78 000personnes y vivent avec moins de 900€ par mois.
Récemment, Emmanuel Macron y est venu poser la 1ère pierre de l’hôtel des polices, dans l’hôpital Saint Roch fermé depuis 2015, qui comptait pourtant des lits, des sanitaires, etc. Cet ancien hôpital aurait pu servir de centre d’accueil… Et des personnes, des familles continuent à dormir, à survivre à la rue.
Nice n’est pas « nice » !!!