Contrôle au faciès violent dans le TER Vintimille-Nice.

Une vidéo sur facebook montre l’évacuation violente d’une famille, dont la femme est enceinte, en gare de Menton-Garavan à la mi-février dernier. Témoignage : « Des CRS s’en sont violemment pris à un couple et à ses enfants lors d’un contrôle au faciès le 16 février en gare de Menton. La femme, enceinte, a fait un malaise et à été traînée sur le quai après que les CRS ont tenté de prendre leurs enfants pour les faire sortir du train. »

La video est visible ici pour ceux et celles possédant un compte facebook. Une autre video de contrôle au faciès est visible ici, prise le 20 juin 2015 dans le même TER. Car ce type de contrôle est systématique depuis près de 3 ans désormais.

Le mois de mars à Nice sera féministe ou ne sera pas !

Le mois de mars à Nice sera féministe ou ne sera pas !
Le 24 mars
: Projection au cinéma Mercury organisée par le Collectif Droits des Femmes 06 : « We Want Sex Equality »

Le 25 mars : La librairie Mots du Monde propose une rencontre à la Zonmé avec Pinar Selek au sujet de l’intersectionnalité

Le 30 mars : Table ronde organisée par la LDH, Habitat & Citoyenneté, le GRAF, le Planning Familial et l’Université Nice Sophia Antipolis à travers l’Observatoire des Migrations

AdN membre du Collectif Droits des Femmes 06 participe à tous ces événements et espère vous y voir nombreux·ses !!

La justice a donné tort au préfet des Alpes-Maritimes.

Vendredi 23 février 2018 : Après l’action  inter associations et avocats  France-Italie les 17 et 18 février (voir ci dessous) Le tribunal administratif de Nice a donné tort au préfet et suspendu, ce vendredi  le refus d’entrée en France de 19 mineurs africains non accompagnés.

Attaqué depuis des mois et déjà pris en défaut par le tribunal administratif à plusieurs reprises, le préfet des Alpes-Maritimes Georges-François Leclerc était venu en personne mercredi à la barre défendre la décision de la police aux frontières de renvoyer aussitôt à Vintimille ces migrants mineurs, arrivés à la gare de Menton le week-end dernier.

Week –  end des  17 et 18 février 2018.
Frontière franco-italienne : Mobilisation pour le respect du droit d’asile et la protection des enfants étrangers.
Pendant ces 2 jours,  des associations et des avocats sont intervenus à la frontière entre la France et l’Italie pour permettre aux personnes se présentant à la frontière française d’exercer leurs droits, conformément à ce que prévoient le droit français, le droit européen et le droit international.

Les représentants d’associations françaises mais également italiennes, ainsi que des avocats exerçant en France comme en Italie (venant de Nice, Lyon, Paris, Toulouse, Milan, Gênes et Turin), ont observé la situation à la frontière et assisté des personnes illégalement refoulées de France, pour qu’elles fassent valoir leurs droits devant le tribunal administratif de Nice. Ce dernier a été saisi de 20 cas de refoulements d’enfants non-accompagnés.

Cette opération d’envergure a été rendue nécessaire car les autorités françaises continuent de bafouer les droits des personnes qui franchissent la frontière pour rejoindre le territoire français, en dépit de plusieurs condamnations de leurs pratiques par la justice française.

Le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures décidées par le gouvernement français fin 2015, et renouvelé régulièrement jusqu’à ce jour, ne peut justifier de porter atteinte à des principes aussi fondamentaux que la protection des droits de l’enfant, la prohibition de la privation arbitraire de liberté ou encore le droit de solliciter l’asile.

Pourtant, les autorités françaises continuent de refouler chaque jour des enfants étrangers isolés en Italie en violation de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant. De nombreuses personnes ne sont pas mises en mesure de pouvoir solliciter l’asile en France, compte tenu des conditions illégales de renvoi qui leurs sont appliquées.

En parallèle, des membres des associations ont mené un travail d’observation pendant tout le week-end à la gare de Menton Garavan et devant le local de la police aux frontières de Menton Pont Saint-Louis. Ils ont notamment pu constater la privation de liberté de 36 personnes dans ce local dans la nuit du samedi à dimanche, pendant une durée pouvant aller jusqu’à 12 heures. Cet enfermement aux mains des autorités de police dépasse ce qui est légalement admissible et s’opère dans des conditions indignes, sans aucun accès à un avocat, à un interprète, à un médecin ou à un téléphone en violation des textes législatifs et de la jurisprudence du Conseil d’État du 5 juillet 2017.

Les organisations signataires continuent d’interpeller le gouvernement français pour qu’il porte un coup d’arrêt immédiat aux pratiques illégales qui se produisent très fréquemment sur notre territoire à la frontière avec l’Italie, en matière d’accueil des demandeurs d’asile et des mineurs isolés. Le Gouvernement doit respecter les législations française et européennes, ainsi que le droit international pour que les personnes qui franchissent la frontière ou s’y présentent voient leur situation examinée dans le parfait respect de leurs droits.

Liste des organisations signataires :
France-Amnesty International France-L’Anafé-L’ADDE-La Cimade Médecins du Monde- Médecins sans frontières-Secours Catholique Caritas France-AdN Association pour la Démocratie à Nice-Citoyens Solidaires 06-DTC-Défends ta citoyenneté-LDH Nice-OXFAM Pastorale des migrants du diocèse de Nice-Roya Citoyenne-Syndicat des Avocats de France-Tous Citoyens !- Italie : ASGi-Diaconia Valdese-Intersos-OXFAM -Terre des Hommes WeWorld Onlus

* Les associations ont observé, du 26 au 28 novembre 2017, environ 150 personnes refoulées en Italie depuis le local de la Police aux frontières de Menton sans qu’elles aient pu avoir accès à la procédure d’asile, et une trentaine d’enfants étrangers remis dans le train vers Vintimille sans aucune mesure de protection.

** Source: Harmful Borders: An analysis of the daily struggle of migrants as they attempt to leave Ventimiglia for northern Europe, by Médecins Sans Frontières. http://fuoricampo.medicisenzafrontiere.it/

La bombe et nous.

Samedi 10 février15 h
Maison des Associations
9 rue Louis Braille-Cannes

Le Mouvement de la Paix présente le film
La Bombe et Nous
réalisé par Xavier-Marie Bonnot (1h10)

Sommes-nous pris au piège de l’arme nucléaire ? Peut-on vivre sans elle ? Peut-on penser le monde autrement que par l’équilibre de la terreur ? Est-elle au contraire un gage de paix et de stabilité ?

Depuis la naissance même de l’engin, ces questions alimentent les peurs les plus terribles et les discours les plus dangereux.

Avec des intervenants de tous bords, militaires, scientifiques, historiens, militants, hommes politiques, ce film se propose de porter la réflexion sur l’actualité et l’avenir du nucléaire militaire.

A l’issue de la projection, un débat sera organisé avec M. Michel Dolot,  membre du Bureau  National du Mouvement de la Paix.

 

 

Les militants en Italie poursuivis par la justice.

En Italie, la justice poursuit de nombreux manifestants connus, certains ont été interdits de séjour à Vintimille et dans les alentours.  Les convocations au Tribunal s’intensifient.

Mardi, alors que je me rendais au Tribunal pour soutenir mon ami Gianni, j’ai été arrêtée par la police italienne qui m’a remis deux assignations pour avoir participé à deux « manifestations non autorisées et qui ont bloqué la circulation les 2 et 3 juillet 2016 ainsi que le 7 août 2016 ». J’ai  tout de même pu rejoindre la tribunal et assister  à l’audience .

Mardi 9 janvier – Tribunal d’Imperia

Gianni B. est convoqué pour répondre d’un acte de résistance commis à Vintimille le 4 octobre 2015. En Italie, les procès se font en deux temps : une première convocation pour l’accusation, et la seconde pour la défense. Nous étions plusieurs français et Italiens présents pour le soutenir.

Pour l’accusation, à la barre, l’officier A.T. : « Il y avait une manifestation devant la gare de Vintimille ; je ne me souviens pas si elle était autorisée ou pas. Je monte sur les marches de la gare pour évaluer la situation, j’étais en civil. A ce moment, j’ai été poussé dans le dos par G.B. Je n’ai pas compris ce geste, car je sais que ce n’est pas un homme violent. Nous ne sommes pas intervenus de suite pour l’identifier, car je le connais. La manifestation se déplace, et je vois G.B. seul. Je me suis rapproché pour lui demander pourquoi il avait fait ce geste et il s’échappe en hurlant : «  la police me frappe …. ». Des gens sont arrivés, on leur a dit que la police, c’était nous. Je le mets dans la voiture pour le conduire au poste de police. Il a réagi à coups de pieds, me frappant moi et mes collègues, et on l’a fait monter. Il était peut-être éméché. Pas de blessures, ensuite il s’est calmé. »

La juge commente la photo prise par les cameras vidéos de la gare : « on voit qu’il pousse dans le dos et qu’il se retourne comme pour lui dire quelque chose tandis que l’inspecteur semble ne pas répondre ».
L’inspecteur : « Je ne me souviens pas de ce que G.B m’a dit lorsqu’il m’a poussé, il y avait une grande tension suite au démantèlement du camp [NB : des migrants] des Rochers. Je l’ai suivi aussi parce que je pensais qu’il pouvait avoir quelque chose sur lui « .

La suite avec la défense et le réquisitoire du procureur : mardi 17 juillet 2018 à 11h au Tribunal d’Imperia .

Teresa Maffeis

Association pour la Démocratie à Nice et dans les Alpes-Maritimes