Tous les articles par admin

Communiqué interassociatif : Frontière italienne, faux en écritures publiques ou pas ?

Dans un communiqué du 13 avril 2018, le préfet des Alpes-Maritimes qualifie les informations diffusées par la presse internationale et française d’« allégations mensongères ». Commettre des faux en écritures publiques est un acte suffisamment grave pour que le préfet attaque en diffamation « The Observer » et tous les organes de presse qui ont relayé l’information ; nous attendons.

Le préfet regrette que les journalistes n’aient pas vérifié l’information : rappelons que le préfet ne répond jamais aux courriers, que l’accès à l’information et aux lieux de privation de liberté sont strictement interdits à la presse et aux associations de défense des droits de l’Homme.

A deux reprises, des parlementaires ont procédé, comme la loi les y autorise, à des visites surprise dans les locaux de la PAF de Menton et à chaque fois, des irrégularités très graves ont été mises en évidence ; faudra-t-il installer un bureau permanent de l’assemblée nationale à Menton ?

Que M. le préfet se rassure, avec la loi « asile immigration » actuellement en discussion au parlement, les actes illégaux qu’il tente de justifier, vont devenir tout à fait légaux : si un amendement LREM est adopté, plus de problèmes avec les journalistes et les associations ! La notion même de mineur va disparaitre aux frontières terrestres de la France. Ce serait une atteinte directe au principe supérieur de l’enfant, en contradiction avec la convention internationale relative aux droits de l’enfant.

Nice, le 18 avril 2018

Association pour la démocratie à Nice, Cimade 06, Défends ta citoyenneté, Habitat et Citoyenneté, Ligue des droits de l’Homme 06, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples 06, Roya Citoyenne, Syndicat des avocats de France 06, Tous citoyens.

Contrôle au faciès violent dans le TER Vintimille-Nice.

Une vidéo sur facebook montre l’évacuation violente d’une famille, dont la femme est enceinte, en gare de Menton-Garavan à la mi-février dernier. Témoignage : « Des CRS s’en sont violemment pris à un couple et à ses enfants lors d’un contrôle au faciès le 16 février en gare de Menton. La femme, enceinte, a fait un malaise et à été traînée sur le quai après que les CRS ont tenté de prendre leurs enfants pour les faire sortir du train. »

La video est visible ici pour ceux et celles possédant un compte facebook. Une autre video de contrôle au faciès est visible ici, prise le 20 juin 2015 dans le même TER. Car ce type de contrôle est systématique depuis près de 3 ans désormais.

Le mois de mars à Nice sera féministe ou ne sera pas !

Le mois de mars à Nice sera féministe ou ne sera pas !
Le 24 mars
: Projection au cinéma Mercury organisée par le Collectif Droits des Femmes 06 : « We Want Sex Equality »

Le 25 mars : La librairie Mots du Monde propose une rencontre à la Zonmé avec Pinar Selek au sujet de l’intersectionnalité

Le 30 mars : Table ronde organisée par la LDH, Habitat & Citoyenneté, le GRAF, le Planning Familial et l’Université Nice Sophia Antipolis à travers l’Observatoire des Migrations

AdN membre du Collectif Droits des Femmes 06 participe à tous ces événements et espère vous y voir nombreux·ses !!

La justice a donné tort au préfet des Alpes-Maritimes.

Vendredi 23 février 2018 : Après l’action  inter associations et avocats  France-Italie les 17 et 18 février (voir ci dessous) Le tribunal administratif de Nice a donné tort au préfet et suspendu, ce vendredi  le refus d’entrée en France de 19 mineurs africains non accompagnés.

Attaqué depuis des mois et déjà pris en défaut par le tribunal administratif à plusieurs reprises, le préfet des Alpes-Maritimes Georges-François Leclerc était venu en personne mercredi à la barre défendre la décision de la police aux frontières de renvoyer aussitôt à Vintimille ces migrants mineurs, arrivés à la gare de Menton le week-end dernier.

Week –  end des  17 et 18 février 2018.
Frontière franco-italienne : Mobilisation pour le respect du droit d’asile et la protection des enfants étrangers.
Pendant ces 2 jours,  des associations et des avocats sont intervenus à la frontière entre la France et l’Italie pour permettre aux personnes se présentant à la frontière française d’exercer leurs droits, conformément à ce que prévoient le droit français, le droit européen et le droit international.

Les représentants d’associations françaises mais également italiennes, ainsi que des avocats exerçant en France comme en Italie (venant de Nice, Lyon, Paris, Toulouse, Milan, Gênes et Turin), ont observé la situation à la frontière et assisté des personnes illégalement refoulées de France, pour qu’elles fassent valoir leurs droits devant le tribunal administratif de Nice. Ce dernier a été saisi de 20 cas de refoulements d’enfants non-accompagnés.

Cette opération d’envergure a été rendue nécessaire car les autorités françaises continuent de bafouer les droits des personnes qui franchissent la frontière pour rejoindre le territoire français, en dépit de plusieurs condamnations de leurs pratiques par la justice française.

Le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures décidées par le gouvernement français fin 2015, et renouvelé régulièrement jusqu’à ce jour, ne peut justifier de porter atteinte à des principes aussi fondamentaux que la protection des droits de l’enfant, la prohibition de la privation arbitraire de liberté ou encore le droit de solliciter l’asile.

Pourtant, les autorités françaises continuent de refouler chaque jour des enfants étrangers isolés en Italie en violation de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant. De nombreuses personnes ne sont pas mises en mesure de pouvoir solliciter l’asile en France, compte tenu des conditions illégales de renvoi qui leurs sont appliquées.

En parallèle, des membres des associations ont mené un travail d’observation pendant tout le week-end à la gare de Menton Garavan et devant le local de la police aux frontières de Menton Pont Saint-Louis. Ils ont notamment pu constater la privation de liberté de 36 personnes dans ce local dans la nuit du samedi à dimanche, pendant une durée pouvant aller jusqu’à 12 heures. Cet enfermement aux mains des autorités de police dépasse ce qui est légalement admissible et s’opère dans des conditions indignes, sans aucun accès à un avocat, à un interprète, à un médecin ou à un téléphone en violation des textes législatifs et de la jurisprudence du Conseil d’État du 5 juillet 2017.

Les organisations signataires continuent d’interpeller le gouvernement français pour qu’il porte un coup d’arrêt immédiat aux pratiques illégales qui se produisent très fréquemment sur notre territoire à la frontière avec l’Italie, en matière d’accueil des demandeurs d’asile et des mineurs isolés. Le Gouvernement doit respecter les législations française et européennes, ainsi que le droit international pour que les personnes qui franchissent la frontière ou s’y présentent voient leur situation examinée dans le parfait respect de leurs droits.

Liste des organisations signataires :
France-Amnesty International France-L’Anafé-L’ADDE-La Cimade Médecins du Monde- Médecins sans frontières-Secours Catholique Caritas France-AdN Association pour la Démocratie à Nice-Citoyens Solidaires 06-DTC-Défends ta citoyenneté-LDH Nice-OXFAM Pastorale des migrants du diocèse de Nice-Roya Citoyenne-Syndicat des Avocats de France-Tous Citoyens !- Italie : ASGi-Diaconia Valdese-Intersos-OXFAM -Terre des Hommes WeWorld Onlus

* Les associations ont observé, du 26 au 28 novembre 2017, environ 150 personnes refoulées en Italie depuis le local de la Police aux frontières de Menton sans qu’elles aient pu avoir accès à la procédure d’asile, et une trentaine d’enfants étrangers remis dans le train vers Vintimille sans aucune mesure de protection.

** Source: Harmful Borders: An analysis of the daily struggle of migrants as they attempt to leave Ventimiglia for northern Europe, by Médecins Sans Frontières. http://fuoricampo.medicisenzafrontiere.it/

La bombe et nous.

Samedi 10 février15 h
Maison des Associations
9 rue Louis Braille-Cannes

Le Mouvement de la Paix présente le film
La Bombe et Nous
réalisé par Xavier-Marie Bonnot (1h10)

Sommes-nous pris au piège de l’arme nucléaire ? Peut-on vivre sans elle ? Peut-on penser le monde autrement que par l’équilibre de la terreur ? Est-elle au contraire un gage de paix et de stabilité ?

Depuis la naissance même de l’engin, ces questions alimentent les peurs les plus terribles et les discours les plus dangereux.

Avec des intervenants de tous bords, militaires, scientifiques, historiens, militants, hommes politiques, ce film se propose de porter la réflexion sur l’actualité et l’avenir du nucléaire militaire.

A l’issue de la projection, un débat sera organisé avec M. Michel Dolot,  membre du Bureau  National du Mouvement de la Paix.