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« Les réfugiés dans la Roya : comprendre! »

« Les réfugiés dans la Roya : comprendre ! »
Samedi 19 novembre 2016 à 16h à la Ca de Breil.
Alors que Calais fait l’actualité, depuis un an environ, la région, et particulièrement notre vallée, sont confrontées à un afflux massif de réfugiés.
p1300112Après avoir risqué leur vie sur les routes et sur la mer, des milliers d’hommes, de femmes, et souvent d’enfants isolés, Érythréens, Soudanais notamment, se retrouvent bloqués à la frontière de Vintimille, sans espoir, sans issue. Certains veulent rejoindre un ami, une famille. D’autres ne veulent que passer en attendant que la situation leur permette de retourner chez eux, dans leur pays qu’ils ont dû quitter pour fuir la violence, la militarisation, la guerre ou la persécution.
Pour traverser la frontière, ils sont amenés à remonter dans la vallée de la Roya, souvent épuisés, parfois blessés, toujours affamés, dormant de ce fait dans des cavernes, sous des ponts…
Alors que nos gouvernements successifs portent une part de responsabilité indéniable dans cette situation, les pouvoirs publics refusent d’assumer leur devoir humanitaire et préfèrent se défausser sur des populations locales qui décident de porter assistance à personnes en danger.
Nous sommes en première ligne.
De nombreux habitants de Breil, de Saorge, de La Brigue, de Fontan, de Libre, ou encore de Tende, déjà engagés dans l’humanitaire à destination de Français de plus en plus nombreux à se retrouver dans le besoin, font preuve de solidarité en tentant d’apporter à leur échelle le secours indispensable à des êtres humains qui ne se retrouvent pas à notre porte par plaisir. Des distributions de repas sont organisées pour les réfugiés qui se trouvent à Vintimille, où les Italiens solidaires sont débordés. Certains dans la vallée recueillent des réfugiés égarés. Sofiane, enceinte, avec deux enfants en bas âge. Moura, 14 ans, les pieds ensanglantés, perdu le long de la voie ferrée. Soura, une soixantaine d’années… Les exemples ne manquent pas, aussi dramatiques les uns que les autres. Hommes, femmes, enfants de tout âge… Voilà la réalité.
Dans la vallée, il n’y pas a pas que des preuves de solidité. Alors que des élus participent à cette solidarité humanitaire, d’autres, comme Madame Boetti-Forestier, Conseillère Régionale, font part de leur opposition à cette solidarité au nom de la sécurité qui serait menacée ou encore d’un risque d’invasion…
L’immigration dans la vallée, nous connaissons. Des anciens racontent comment ils ont dû eux-m^mes prendre la route lorsqu’ils étaient enfant dans les années 40, chassés de Libre, de Breil, et d’autres communes voisines pour trouver refuge ailleurs. Nombreuses sont les familles locales qui savent ce que l’immigration veut dire, souvent originaires d’autres pays du bassin méditerranéen. Immigrés d’Italie, immigrés d’Algérie, immigrés tout court… La solidarité, nous connaissons pour en avoir profité. Aujourd’hui, pour la donner.
Nous décidons en tant qu’association d’initier le débat parmi la population de la vallée afin de comprendre cette situation, d’en dégager les responsabilités, de confronter les points de vue, de nous adresser tous ensemble à la préfecture, au gouvernement pour qu’il prenne ses responsabilités. Évidemment nous invitons à cette rencontre destinée à ouvrir le débat ceux qui sont à l’opposé de nos action de solidarité, telle Madame Boetti-Forestier, si elle le désire. En nous rencontrant directement, elle pourra constater que nous ne sommes que de simple citoyens, habitants de la vallée.Association Roya Citoyenne

« La mécanique des flux »au cinéma de Beaulieu avec AdN

Dimanche 27 novembre à 19H –
Cinéma de Beaulieu sur Mer

Avec AdN et collectif Roya

LA MECANIQUE DES FLUX
Un documentaire de Nathalie Loubeyre
la-mecanique-des-fluxAux frontières de l’Europe, des hommes et des femmes déterminés se battent pour surmonter les barrières que l’UE leur oppose. Avec pour seules armes la force de leurs rêves et leur vitalité, ils affrontent une violence qui ne dit pas son nom, décidant ainsi de leurs vies, envers et contre tout. Un autre regard, à la fois proche, sensible et cinématographique, sur cette réalité.

Infos

Solidarité avec Cédric et Pierre Alain

L’audience de Cédric aura lieu au tribunal correctionnel de Nice le 23 novembre à 13h30, comme Pierre-Alain .
On sera là !

p1300161Jeudi 20 octobre : Évacuation  de la colonie  de vacances « Les lucioles »,
propriété abandonnée de la  SNCF réalisée ce matin sous autorité du Procureur. 4 personnes ont été  mises en garde à vue à Auvare, et les 17 mineurs Érythréens qui s’y étaient réfugiés sous la protection des bénévoles ont été emmenés pour être pris en charge par les services départementaux, qui ont l’obligation de les accueillir.
Nous étions nombreux devant Auvare dès 18h30 pour exprimer notre solidarité. Trois personnes ont été relâchées, et Cédric est resté en garde à vue pour 24h.

Vendredi 21 : Audition le matin de Cédric à Auvare, en présence de son avocat. Dès 14h, les soutiens commencent à arriver sur la p1300329place du Palais.
L’après-midi, Cédric demande au juge d’être jugé immédiatement, cela lui a été refusé. Son avocat, qui apportait des observations pour compléter le dossier, a même été évacué d’Auvare par la police. De toute sa carrière d’avocat, il n’avait jamais été victime d’un tel acte (qu’il a porté à la connaissance du bâtonnier).
Il n’y aura pas de comparution immédiate aujourd’hui.
17h30 : l’avocat nous rejoint au TGI pour remettre des documents au parquet et s’informer du suivi. Pas de décision prise encore une fois. L’avocat est convoqué pour une nouvelle audition à Auvare pour assister Cédric. Il en est sorti à 22h30.

Samedi 22 : Mobilisation pour Cédric qui sera présenté devant le parquet le matin à 8h30 au TGI. A  14h, il a rencontré le juge des libertés et est sorti à 16h.

Dimanche 23 : Cédric Herrou accompagné par son avocate a déposé ce dimanche une main courante à la gendarmerie de Breil-sur Roya contre l’État. Poursuivi pour aide au séjour irrégulier, ce militant demande que la France prenne en charge les migrants mineurs qu’il ne peut plus accueillir chez lui.
Des habitants de Breil accueillent  les migrants .

L’audience de Cédric aura lieu au tribunal correctionnel de Nice le 23 novembre à 13h30, comme Pierre-Alain .
  Il lui est interdit de sortir du département, on lui a retiré son permis de conduire jusqu’au au procès, et il a obligation de pointer toutes les semaines à la gendarmerie.

Signez la pétition et faites-la circuler !

Un article de presse