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Chasse aux mineurs isolés étrangers dans la vallée de la Roya

Chasse aux mineurs isolés étrangers dans la vallée de la Roya
L’intolérable est atteint.
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Des militaires armés poursuivent des mineurs isolés étrangers dans la vallée de la Roya. Face aux militaires armés qui les poursuivent, ces mineurs qui ont connu la guerre sont terrorisés et se mettent en danger pour échapper à leurs poursuivants.
Lorsque les gendarmes remettent ces mineurs à la Police aux Frontières, ils sont renvoyés en Italie. Cela est en contradiction totale avec les conventions internationales et les lois nationales qui prévoient que des mineurs sur notre territoire doivent être accueillis et protégés en attendant le droit d’asile.
Combien de fois faudra-t-il que notre gouvernement soit encore condamné par la justice pour qu’il cesse d’être hors-la-loi ?
Bien sûr, nous pouvons témoigner des faits rapportés.
27 septembre 2016
Roya citoyenne
soutenu par les associations suivantes :
ADN (Association pour la Démocratie Nice), CIMADE 06, Habitat et Citoyenneté 06, MRAP 06,LDH 06 (Ligue des Droits de l’Homme), RESF 06 (Réseau Éducation sans Frontières).

A partir de 1m et 45
http://france3-regions.francetvinfo.fr/cote-d-azur/emissions/jt-1920-cote-d-azur

Hommage au jeune réfugié décédé accidentellement à Ste Agnès.

La mort de jeunes réfugiés à nos frontières ne doit pas être occultée.
Hommage au jeune réfugié décédé accidentellement à Ste Agnès.dsc01772

Dans la nuit du lundi 5 au mardi 6 septembre, un jeune réfugié « d’origine africaine », fuyant sans doute une patrouille de la gendarmerie, a été trouvé mort sous le viaduc de l’autoroute à la hauteur de St Agnès. Dans les mêmes circonstances, un autre réfugié est actuellement entre la vie et la mort.

Dimanche 18 septembre à 10h30 à Menton-Garavan.
Au pied de l’olivier qui se trouve au carrefour du Bd de Garavan et de l’Avenue Blasco Ibaniez, à droite en sortant de la gare de Menton-Garavan.

Chaque participant rendra hommage à ce jeune réfugié comme il lui conviendra : une fleur, un texte, une pensée, etc…

M. Le procureur de la République a déclaré à la presse : « Les conditions [de leur périple] sont parfois sordides, avec des gens entassés, trimballés, jetés sur l’autoroute A8, laissés sous un tunnel ferroviaire. C’est incroyable que l’on n’ait pas plus d’accident ». Pour qu’il n’y ait plus d’accidents mortels, il faut arrêter la chasse aux réfugiés.

Contacts :
Martine Landry 06 71 46 79 87
Teresa Maffeis  06 03 51 28 32

Pas de réquisition de citoyens pour expulsions de réfugiés vers le Soudan.

Courrier adressé par de nombreuses associations de la région.
dont l’AdN
Vous pouvez également en faire de même

Monsieur Le Préfet,(Copie au Ministre de l’Intérieur M.Cazeneuve )

p1280960Par le biais du GISTI (groupe d’information et de soutien des immigrés) et par la presse italienne, nous apprenons que l’Italie a expulsé des Soudanais vers leur pays d’origine dirigé par un dictateur, Omar el-Béchir, qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par la Cour Pénale Internationale pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre depuis mars 2009.

Les exilés contrôlés à la frontière de Vintimille, côté français, sont renvoyés systématiquement en Italie qui procède à des expulsions collectives vers des pays où ces personnes craignent pour leur sécurité et pour leur vie, ce qui est interdit par l’article 4 du protocole 4 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH).
Pour procéder à ces expulsions vers l’Italie, rendant ainsi la France coupable de collaboration à ces expulsions forcées, vous avez  réquisitionné,  le 5 août 2016 au soir, le bus d’une entreprise de transport en commun et par la même son chauffeur  avec le concours de la police nationale.

Connaissant la destination des exilés, le chauffeur, après avoir pris contact avec sa hiérarchie, a refusé d’exécuter cette tâche et, en toute conscience, ne s’est pas plié aux ordres, ce qui est tout à son honneur de citoyen.
Il a cependant été accusé par sa direction de faute grave, et menacé de sanctions disciplinaires sous prétexte de « ne pas avoir à refuser d’exécuter son travail et de discuter des directives des forces de l’ordre », et donc de vos instructions.

Nous vous demandons, Monsieur le Préfet, de bien vouloir retirer vos directives consistant à demander à des citoyens, dans le cadre de leur fonction et de leur travail, de livrer à un pays, l’Italie, des personnes qui vont être expulsées vers des pays tel le Soudan, dictature sanglante bafouant les décisions de la CEDH, organisme supra national.

En effet, il est inscrit dans  notre déclaration des Droits de l’Homme de 1789 :

Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.
Et dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 ;
Art. 13. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.
Art. 14. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays.

Ces réquisitions et transports forcés  peuvent et doivent faire l’objet de résistance et désobéissance civique comme l’autorise le code pénal, articles 122-4 et 213-4, qui justifient que l’on refuse un acte conduisant à un crime contre l’humanité et que la résistance passive dans ce type de situation n’est pas constitutive de rébellion.
Face à l’ordre de réquisitions, nous ne pouvons nous empêcher de penser à un passé peu glorieux et à tout ceux qui furent transportés vers des camps et vers leur  mort.
Le gouvernement italien a passé des accords honteux avec le dictateur Omar el-Béchir. Ne rendez pas la France complice de ce crime ! Nous, citoyen-ne-s, exigeons que cessent ces réquisitions et cette collaboration qui violent les droits humains.

Recevez, Monsieur le Préfet, nos salutations citoyennes.

Nice : expulsion, et rentrée scolaire difficile pour les enfants Roms

29-08-2016 : Expulsion confirmée, demain 30 août, du campement Rom, à 8 h du matin. Pour vous y rendre, cliquez ici

01-09-2016 : dernière info  . Le préfet a logé ces familles qui seront suivi par les services sociaux  pour une semaine et les enfants ont tous repris l’école .

05/09/2016 : Une famille n’a pas accepté l hébergement provisoire et les 3 autres y  sont maintenues jusqu’au 16 septembre le temps du diagnostic social et d’une décision définitive.

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30-08-2016 : A quelques jours de la rentrée scolaire que les enfants attendent avec impatience, si le Préfet ne trouve pas de solutions, le campement où vivent les familles Roms (dont nous suivons la IMG_3255scolarité des enfants) sera détruit mardi matin. Nous attendons une réponse lundi matin. Combien de fois avons-nous vécu ce scénario, pleuré devant des scènes de destruction, combien d’enfants ne sont plus allés à l’école…

IMG_3304Il y a des fonds européens dédiés depuis très longtemps pour aider ces familles. Où sont-ils ?

L’immunité humanitaire

Réponse à Nice Matin
J ‘ai lu avec la plus grande attention votre article paru dans Nice Matin en date du 21 août 2016 page 8, intitulé « Un passeur idéaliste arrêté à Breil ».

IMG_2179Vous avez volontairement tu mon nom et m’avez désigné comme « éleveur de gallinacées » pour retrouver mon itinéraire et me retracer comme passeur idéaliste de réfugiés.
Vous affirmez aussi que je serais « proche des No Borders ». Non monsieur, il n’en est rien, je n’appartiens à aucune mouvance politique et d’ailleurs, est-il utile d’appartenir à une mouvance politique pour remplir ses obligations de citoyens et rester fidèle à ses engagements humanitaires et de solidarité avec ceux qui fuient les guerres et la misère et se retrouvent sur le territoire européen.
Je tiens à expliciter les raisons de mon engagement et les modalités de mon action.
Oui monsieur, j’ai pris la décision d’aider à entrer en France des familles, des femmes et des enfants, qui tentent désespérément de rejoindre en Europe leur père, mari ou frère.

Ils sont pour la plupart Soudanais ou Érythréens, parqués dans des situations inacceptables, pourchassés et déplacés de camp en camp, et rejetés de toute part.
Confronté à ce spectacle, j’ai pris la décision de leur apporter l’aide nécessaire.
En faisant cela, j’ai la certitude de remplir mon devoir d’aide et d’assistance que tout citoyen français devrait faire.

J’ai acquis la conviction que nos gouvernants ont tourné le dos à l’engagement humanitaire et bafoué les valeurs fondamentales de notre République.
Fort heureusement, je ne suis pas seul. Et un vrai mouvement de solidarité citoyenne s’est développé en tout cas dans notre région frontalière.
Les associations humanitaires, des commerçants, et des médecins ont décidé de résister à la barbarie entretenue par la politique européenne.

J’ai été placé en garde à vue, j’ai expliqué mes actions et mes motivations.
Contre toute attente peut-être, le procureur de la République de Nice a décidé de ne pas engager de poursuites à mon encontre : est-ce la décision d’un magistrat citoyen confronté lui aussi à cette effroyable misère ? Peut-être, et cela est rassurant.
Sachez que j’ai la certitude d’être fidèle aux principes qui fondent notre République française et de défendre nos valeurs.