Lundi 24 février à Nice, rassemblement d’une centaine de personnes pour Julian Assange, à l’appel de AdN et la LDH. Pour la pétition, c’est ici : https://www.ldh-france.org/libe
rte-pour-julian-assange/
Lundi 24 février à Nice, rassemblement d’une centaine de personnes pour Julian Assange, à l’appel de AdN et la LDH. Pour la pétition, c’est ici : https://www.ldh-france.org/libe
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Lorsque l’AdN a été créée en novembre 1991, de nombreuses personnalités nous ont soutenus, à travers divers textes ou oeuvres. Nous reproduisons ci-dessous une contribution d’André Tosel, datée du 30/12/1993.
nostalgiques du vichysme ou des déçus de la décolonisation ? Pourquoi un courant composite et ultra-minoritaire est-il devenu une force nationale et a-t-il pu abuser de simples gens qu’il serait erroné et dangereux de criminaliser à priori pour s’être laissés séduire par la démagogie lepéniste ? Sans rentrer dans les analyses trop complexes, il faut ici rappeler quelques traits de notre conjoncture pour comprendre et pour mieux lutter. – La guerre économique qui ravage le monde et qui se mène sous le nom édulcoré de modernisation économique, avec sa recherche nihiliste du profit pour le profit, demeure la cause lointaine réelle de la crise qui conduit dans le centre riche et civilisé de l’économie-monde capitaliste à détruire plus d’emplois qu’à en créer, à jeter dans le désarroi des quantités croissantes d’hommes et de femmes. La même guerre produit les mécanismes qui contraignent à déstabiliser les cadres de l’État-nation, à faire circuler avec les capitaux les travailleurs étrangers des pays de la périphérie, après avoir rendu la vie et le travail impossibles à ces mêmes travailleurs. Du même coup elle modifie la composition de la population laborieuse et met objectivement en concurrence ces immigrés que la misère transforme en importés volontaires avec les travailleurs nationaux. Loin de d’unir contre les mécanismes économiques qui les exploitent en les dressant les uns contre les autres et contre les étrangers, les travailleurs nationaux sont portés spontanément par cette logique perverse à utiliser la citoyenneté française pour ce qu’elle devient objectivement et contradictoirement et monstrueusement : un nouveau privilège. L’ethnicisation des différences culturelles existantes s’inscrit comme un moyen de soumission des travailleurs. La lutte contre le F.N. passe par des pratiques solidaires pour une modification des mécanismes économiques et sociaux et pour une citoyenneté multiculturelle déconnectée de la seule nationalité.
C’est là le terreau que le F.N. exploite en s’appuyant sur les ressorts des identifications imaginaires et en tendant le miroir d’une ethnicité fictive comme source de sécurité pour les identités sociales en péril. Mais il faut aller un peu plus loin. Le F.N. espère dévoyer le malaise des chômeurs ou des exclus ou des vaincus “nationaux” de la modernisation dans un mouvement fondé sur un nationalisme raciste ou sur un racisme national. Mais il entraine une partie (à analyser) des couches dominantes, du monde de l’entreprise ou de certains appareils d’État. Il tente de souder dans le même “front” des éléments hétérogènes. C’est ici que la partie qui se joue à Nice peut être instructive. Le médecinisme en effet a en quelque sorte constitué une répétition générale, localement circonscrite, de cette alliance entre populisme identitaire (même si l’ethnicité niçoise relève heureusement plus du gadget que la purification ethnique) et affairisme mêlant capital local et capital transnational. Médecin s’est souvent vanté d’avoir devancé Le Pen, et ce dernier trouve à Nice un terrain bien préparé où néolibéralisme économique, racisme, populisme scellent leur union sacrée. Les dégâts causés par ce vrai système de domination économico-politique qu’à été le médecinisme sont incommensurables. L’état de déliquescence des partis traditionnels de la gauche, les ambigüités de la droite locale tentée de faire du médecinisme sans Médecin, de soutenir en fait les idées de Le Pen en évitant de se compromettre avec le personnage, constituent une conjoncture dangereuse. Il est préoccupant de constater que la fin honteuse du médecinisme officiel n’ait été accompagnée ni suivie d’un mouvement civique d’envergure et qu’une équipe corrompue et moralement finie ait pu se survivre dans l’indifférence. La lutte contre Le Pen coïncide à Nice avec la lutte contre les restes du système Médecin. Elle exclut les alliances équivoques avec les transfuges qui cherchent à faire oublier leurs idées ou leurs pratiques. Positivement, elle passe par un mouvement civique au sens le plus élémentaire du terme, par l’affirmation du bien public, par la constitution de réseaux de solidarité avec les exclus, par le combat contre le clientélisme et l’affairisme, par un rassemblement de ce qui reste de forces civiles dans une ville qui plus que bien d’autres risque de devenir la ville sans citoyens.
Bref, le temps n’est plus pour l’énoncé généreux des droits de l’homme, ni pour les fausses évidences de l’engagement humanitaire. Il est celui de la production des conditions effectives de ces droits. Il est celui de la politique au sens fort. Aujourd’hui la démocratie ne pourra pas être simplement défendue contre le F.N. ou le médecinisme ou ses restes. Elle ne vivra qu’élargie aux non nationaux vivant sur le même sol et dans le combat pour l’inclusion du plus grand nombre, dans des conditions de vie digne, dans le partage des singularités. Si elle ne même pas ce combat pour sa transformation, elle périra. Qui n’avance pas recule. À Nice comme ailleurs. À Nice plus qu’ailleurs.
André Tosel
Une permanence de sans-papiers dans le quartier de Belleville à Paris est l’unique décor choisi pour peindre les difficultés rencontrées par les étrangers désireux de faire leur vie en France.
AdN participera à Welcome Bienvenue Planvengut migrants
qui aura lieu le samedi 15 février 2020 à Tarbes
au SET ( zone de Bastillac)
Elle sera une deuxième édition puisque la première a eu lieu le 16 février dernier, relayant le manifeste pour l’accueil des migrants initié fin 2018 par Mediapart Regards et Politis, avec en son coeur le refus d’un repli identitaire mortifère et l’affirmation d’une culture locale, ouverte aux autres et se renforçant de leur apport.
Ce combat reste d’une actualité brûlante que nous déclinons dans l’ensemble de l’actualité sociale.
Les derniers mois ont sanctionné une progression importante de l’extrême droite, des politiques autoritaires et de violences sociales un peu partout en Europe comme dans le monde. Face à ces dangers, nombre d’Etats cèdent à la pression ambiante. Comment nier qu’il est plus porteur aujourd’hui de « taper » sur les migrants que de réfléchir et répondre nationalement comme à l’échelle européenne, aux conditions de leur accueil réel?
« La France ne peut pas accueillir tout le monde ». Ces mots du Président Macron à l’automne ont fait mal à la tradition du droit d’asile, cédant sur le terrain des idées aux discours anxiogène, régressifs et ouvrant la porte à une politique de reprise du contrôle migratoire, discriminante à bien des égards (sur les accès à la santé, au travail…).
Sans préjuger des mobilisations passées et à venir, il devient un devoir humain que poursuivre la mobilisation.
Le programme
MATIN 11h. Etat des lieux local, régional et national de l’Année 2019 depuis le 1er Welcome migrants du 16 février 2019.
Décryptage des lois et des politiques en vigueur. Analyse de la situation par des acteurs de terrain.
13h. Repas.
Chants occitans pour animer l’apéro.
Bar. Repas solidaires avec assos, foot truck, tapas sur stand.
APRÈS MIDI. 14h30. Carrefour des solidarités locales régionales et nationales
Paroles des jeunes migrants ayant obtenu leur premier contrat de travail en 2019/ Témoignages de maires et d’élus, d’associations sur leurs gestes pour l’accueil/ Témoignages des acteurs culturels qui bougent avec et pour les réfugiés/ Retours sur l’accès aux soins/ Paroles de photographes et activistes qui agissent aux frontières…
FIN APRES-MIDI. 17h. Forum résistances, luttes et perspectives.
SOIREE. 19h. Apéro convivial et soirée festive avec groupes. Papet J ( Massilia), Ryon…
En parallèle des débats pléniers, on a un village de la résistance et de la solidarité avec les acteurs locaux agissant pour l’accueil des migrants.
* Un espace livres tenu par la librairie « les beaux jours » de Tarbes avec dédicaces et discussions présence d’auteurs.
* Une initiative « origines » avec historiens qui viendront casser l’idée français de souche et relégitimer tout l’apport des migrations dans notre vie quotidienne. ( association Arrens Marsous)
* Un espace enfants leur proposant des activités.
* Un espace expositions pour graphistes, peintres et sculpteurs locaux.
10 heures pour faire vivre la solidarité et l’alternative à l’inhumanité et la violence des politiques migratoires actuelles.
Oui l’accueil est une option et avec elle la mise en commun, le métissage et l’ouverture aux autres. #RefugeesWelcomeBienvenueP
Et vous? On vous attend😉
(image : Yannis Youlountas)
Yannis Youlountas, attaqué en Justice, ainsi que Jean-Jacques Rue, par les identitaires de Defend Europe, nous fait part de la défaite de ces derniers en Cours de Cassation (voir notre article relatant leur procès à Nice).
Suite à l’échec de l’expédition anti-migrants en Méditerranée, durant l’été 2017 à bord du navire C-Star, les chefs identitaires espéraient se venger de la riposte antifasciste. Il espéraient aussi empêcher leurs opposants de les traiter de nazis.
DEFEND EUROPE BATTU EN CASSATION ! ✊
GAME OVER POUR LES « NAZILLONS » !
En juillet et août 2017, après un crowfunding financé par le Ku-klux-Klan, une brochette de jeunes hipsters identitaires européens avaient fait le tour de la Méditerranée à bord du navire C-Star pour essayer d’entraver les sauvetages en mer des migrants tentant la traversée.
Aucun état ni aucune institution n’était intervenu pour les empêcher de nuire. Aucun tribunal n’avait condamné les membres de cette sinistre expédition à l’encontre de personnes en situation de détresse. Une seule fois, les responsables du C-Star avaient été interpellés à Chypre, mais bizarrement relâchés alors qu’ils étaient en garde à vue. Continuer la lecture de Bonne nouvelle : « Defend Europe » perd son procès en cassation.