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Journée internationale des migrant-e-s.

SAMEDI 16 DECEMBRE 14 H
tou-te-s à la gare SNCF de MENTON-GARAVAN
Liberté pour tou-te-s et solidarité avec les migrant-e-s :  Ouvrez les frontières !

En prélude à la journée internationale des migrants, retrouvons-nous le samedi 16 décembre à Menton :
– pour célébrer la journée internationale des migrant-e-s et donner de la visibilité à toutes les initiatives qui seront prises dans ce cadre ;
– parce que cette frontière est devenue un des symboles de l’inhumanité des politiques migratoires de l’État français, de l’Union européenne, et du développement de l’État policier ;
– parce qu’aux morts dues à la fermeture des frontières s’ajoutent la multiplication des mesures d’enfermement et d’expulsion, les milliers de migrant-e-s à la rue, y compris des enfants et des jeunes isolé-e-s, le harcèlement policier et la chasse aux sans-papiers ;
– parce que le gouvernement français, au travers de l’inscription des mesures d’urgence dans le droit commun, contredit encore plus le droit d’asile, et que ce même gouvernement prépare une nouvelle loi durcissant encore sa politique migratoire dans un sens liberticide ;
– parce que cette région est devenue le symbole des solidarités qui existent sur tout le territoire avec les migrant-e-s, et qu’elle est aussi devenue, après Calais, le symbole de la répression contre ce mouvement et les personnes solidaires ;
– pour dire « ça suffit ! », pour mettre fin à l’acharnement contre les migrant-e-s et aux discours et politiques racistes et sécuritaires qui gangrènent toute notre société.

Nous manifesterons pour :
– l’accueil des migrant-e-s
– la liberté de circulation et de résidence (art. 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen)
– la régularisation des sans-papiers
– l’abrogation des accords de Dublin
– la solidarité et l’égalité des droits pour tout-e-s
– l’abrogation de tout « délit de solidarité » (sic), et l’abandon de toutes les poursuites contre les citoyen-ne-s solidaires.

A l’appel de « Solidarité migrants-collectif 06 » : Alternatives et Autogestion 06, Artisans du monde 06, Attac 06, Citoyens solidaires 06, Coordination Réfugiés-migrants 06 de la France insoumise, Défends ta citoyenneté, Emmaüs Côte d’Azur, Ensemble ! 06, FSU 06, LDH Comité régional PACA, LDH Nice, Médecins du Monde, MRAP 06, NPA06, Parti de Gauche 06, RESF 06, Roya citoyenne, Solidaires étudiants, Sud Santé sociaux, Union syndicale Solidaires…

Signataires d’ici : ADN (Association pour la Démocratie à Nice), CGT Cheminots de Nice, CGT UD 06, CIMADE 06, EELV 06, Habitat et Citoyenneté, Librairie « Mots du monde » (Nice), PCF 06, Tous citoyens !
Et d’ailleurs : ACORT (Assemblée citoyenne des Originaires de Turquie), AHSETI (ASTI du Havre), Association de soutien pour Jean-Luc Munro & son Vélo, Cercle Louis Guilloux , CGT Fédération éducation recherche et culture, CIIP (Centre d’Information InterPeuples), CISPM (Coalition Internationale des Sans-Papiers et des Migrants), CMCAS pays de  Savoie, Collectif 38 de solidarité avec les étrangers et les migrants (Resf, Rusf, Solidaires 38, CGT 38, La patate chaude, PC, NPA), Cimade (66),  CRLDHT (Comité pour le Respect des Liberté et des Droits de l’Homme en Tunisie), CSP 75 (Coordination Sans-Papiers 75), Collectif accueil Roms 74, Collectif « D’ailleurs Nous Sommes d’Ici » 67, Collectif Justice et Libertés (67), Collectif réfugiés du Vaucluse, Droits devant, EELV, Emancipation tendance intersyndicale, Ensemble, FASTI, Fédération Sud éducation, Front social, France Insoumise Rennes, FTCR (Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives), FTDES (Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux), GISTI, Harissa Sauce blanche Montreuil, Jeunesses contre la haine (Savoie),  Itinérance Cherbourg, LDH 38, LDH 74, Les Ami.e.s de la Roya citoyenne, MRAP, NPA, NPA 74, PCF, RESF, Resf 84, Mrap 84, Réseau Foi et Justice Afrique Europe, Romeurope 94, SAF (Syndicat des Avocats de France), Système B comme Bidonville,Tous migrants (Briançonnais), Transport People & care, UJFP (Union Juive Française pour la Paix, Un toit c’est un droit  (Rennes), UTAC France (Union des Tunisiens pour une Action Citoyenne)

                                   

 

Assemblée Générale de l’AdN.


La prochaine AG de l’AdN aura lieu le lundi 18 décembre 2017 à partir de 19h30 au 4 rue de l’Ancien Sénat à Nice, dans la vieille ville.

Réservée aux adhérents à jour de leur  cotisation , vous pouvez si vous souhaitez nous rejoindre, adhérer jusqu’au  jour de l’Assemblée Générale.

Vous pouvez télécharger la lettre de convocation (avec un plan d’accès) ainsi que le bulletin d’adhésion et la délégation de pouvoir aux votes.

A bientôt .

Le syndicat de la magistrature – Frontières : contre le rejet et la répression,pour la libre circulation.

  • La frontière n’a pas disparu : si les citoyens occidentaux peuvent l’ignorer, et si elle est perméable aux flux financiers et aux biens de consommation, elle oppose toute sa brutalité aux autres et se diffuse sur tout le territoire préfigurant pour tous un régime de police.La frontière n’a pas disparu non plus du discours politique : la rhétorique humaniste dissimule mal les appels à la fermeté, leurs traductions juridiques actuelles ou en germe et la violation au quotidien dans les pratiques des quelques droits résistant à l’ardeur législative.Sous le vernis, le discours macronien aux préfets manie rejet et reconduite, à tout prix et au plus vite. Les réalités humaines sont appréhendées comme des flux à gérer : évacuer sans perte de temps la prétendue « crise migratoire ». En présentant les migrations sous l’angle de l’abus, de l’escroquerie parfois voire, d’une manière indigne, du terrorisme le gouvernement pollue sciemment le débat public. Le ministre de l’intérieur a ainsi donné en octobre 2017 consigne de placer en rétention et de reconduire massivement les personnes étrangères après le crime commis à Marseille par une personne en situation irrégulière.

    La fermeture s’enracine juridiquement : accords déléguant à d’autres, hors de l’Union européenne, le contrôle des frontières, accords dits de « réadmission » autorisant des renvois inhumains vers des pays prétendument sûrs, accords du Touquet par lesquels la France cède au chantage britannique et décision de rétablissement des contrôles aux frontières internes contre la libre circulation. Sur le territoire, c’est un droit d’exception qui se déploie, organisant les pouvoirs exorbitants de l’administration en matière de contrôle, de surveillance et d’enfermement des personnes étrangères. Un laboratoire de la toute-puissance étatique, à peine entravée par un contrôle du juge auquel l’administration sait rappeler ses intérêts, par exemple en imposant la tenue des audiences sur le tarmac. Allongement de la durée de la rétention administrative, accélération des reconduites : les orientations du projet de loi immigration annoncé pour 2018 sont celles d’une intensification des refoulements et enfermements, faisant passer au second plan les droits fondamentaux.

    En violation de la Convention internationale des droits de l’enfant, les enfants n’échappent pas à cette logique de « gestion des flux ». L’État s’affaire à organiser leur sortie du champ de la protection de l’enfance, tristement préfigurée par les centres d’accueil et d’orientation pour les mineurs isolés (CAOMI) créés lors du démantèlement de la jungle de Calais. Faute d’attribuer aux départements les moyens d’exercer leur mission d’accueil et de protection, le gouvernement s’apprête à renforcer le traitement discriminatoire de ces jeunes.

    Au-delà, de Calais à la vallée de la Roya, en passant par le Briançonnais, les violations des droits et le détournement des procédures deviennent la norme. Contrôles répétés relevant du harcèlement, utilisation dévoyée de réquisitions de contrôles d’identité pour éviter des « points de fixation » en empêchant des distributions de repas ou d’eau, mobilisations massives des forces de l’ordre et de leur arsenal. Alors que les drames se multiplient sur les voies de l’exil, ils se prolongent sur notre territoire faute d’accueil digne des étrangers en perdition.

    Celles et ceux qui, refusant l’infamie, suppléent l’État dans sa mission de protection sont traduits devant les tribunaux pour répondre de leurs actes de solidarité. En 2017 encore, de trop nombreux citoyens ont été condamnés, leur action étant réprimée, au mépris du droit et au prétexte que leur militantisme vicierait l’aide apportée.

    Pourtant, il appartient au juge de remplir sa mission pour faire respecter les droits des exilés.

    Réuni à Nice en Congrès,
    le Syndicat de la magistrature :

  • revendique la libre circulation des personnes
  • dénonce les accords qui externalisent la frontière et délèguent les pouvoirs de contrôle au mépris des droits fondamentaux et notamment du droit d’accès au juge
  • condamne l’enfermement des étrangers et tous les dispositifs dérogatoires 
  • dénonce la répression des exilés et des aidants solidaires
  • revendique, pour les mineurs étrangers, le retour au droit commun de la protection de l’enfance et le respect de la Convention internationale des droits de l’enfant
  • appelle le gouvernement à renoncer à son nouveau projet de loi immigration.

Merci au Syndicat de la Magistrature de nous avoir permis d’accrocher notre exposition photos .